C’est aujourd’hui que débuteront les travaux, de deux jours, de la 28ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba, Ethiopie, avec un ordre du jour éminemment politique, dont la réforme de l’UA.
Sur cette question, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, a souligné, hier, que le processus de réforme «s’impose en tant que nécessité» et intervient dans un contexte particulier marqué, a-t-il poursuivi »par le besoin de répondre aux impératifs d’intégration et de développement de l’Afrique, mais aussi aux mutations globales en cours dans le monde.» a précisé Sellal.
«Le processus de réforme de l’Union africaine que nous avons décidé de confier au président Kagamé s’impose en tant que nécessité. Il intervient dans un contexte particulier, marqué par le besoin de répondre aux impératifs d’intégration et de développement de l’Afrique, mais aussi aux mutations globales en cours dans le monde», a souligné M. Sellal dans son intervention devant les chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine sur la question de la réforme de l’Union. Le Premier ministre a tenu à souligner l’«importance particulière» qu’accorde l’Algérie au processus de réforme structurelle et institutionnelle de l’UA, réitérant à cette occasion la «disponibilité entière» de l’Algérie «à contribuer à son aboutissement». Rendez-vous africain de haut niveau suivi à travers le continent et de l’étranger, de par la teneur de son agenda, notamment s’agissant de la désignation du futur président de l’UA, de la crise libyenne et de la réponse de l’UA, à la demande d’adhésion du Royaume marocain à l’organisation africaine, la première que formule Rabat, depuis la création de l’UA, en 2002. Cinq candidats se disputent le poste qu’occupait jusque là, la sud-africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, à savoir, l’Equato-guinéen Agapito Mba Mokuy, la Botswanaise Pelonomi Venson-Moitoi, le Sénégalais Abdoulaye Bathily, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, et la Kényane Amina Mohamed Jibril, celle-ci jouit d’un fort soutien, notamment après avoir affiché son engagement à poursuivre, avec un rythme plus soutenu, les réformes engagées par Dlamini-Zuma. Si le sommet de l’UA se tient sous le thème «tirer pleinement profit du dividende démographique grâce à des investissements dans la jeunesse», outre des points précités inscrits à l’ordre du jour du rendez –vous africain, à Addis –Abeba, de l’adoption en 2017 d’une Zone de libre-échange continentale africaine (CFTA) et de la défense des valeurs africaines. Lors de leur rencontre, hier, les Chefs d’État et de gouvernement ont abordé la question des réformes de l’Institution africaine, notamment dans son volet relatif à son intégration et le développement de l’Afrique, au regard des mutations opérées et celles en cours, dans le monde, dont le continent, n’est pas en reste.
Dans son intervention, hier, à cette occasion, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a souligné que le processus de réforme de l’UA, décidé par ses membres et confié au président de la République Rwandaise, Paul Kagamé, «s’impose en tant que nécessité» et intervient dans un contexte particulier marqué, a-t-il poursuivi »par le besoin de répondre aux impératifs d’intégration et de développement de l’Afrique, mais aussi aux mutations globales en cours dans le monde.» Réitérant la «disponibilité entière» de l’Algérie, «à contribuer» à l’aboutissement de ce processus», Sellal a souligné «l’importance particulière» qu’accorde notre pays au processus de réforme structurelle et institutionnelle de l’Institution africaine. Lors de cette séance, le président rwandais Paul Kagame, a avancé des proposions sur la réforme de l’UA, laquelle concerne le fonctionnement technique de l’organisation, pour être examinée par les chefs d’État et de gouvernement, appelés à se prononcer sur le sujet.
De son côté, en marge de cette séance de travail, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a affirmé que « ces propositions seront débattues pour voir quelles sont les idées qui seront adoptées » faisant savoir que la réforme «est beaucoup plus technique que politique» car, a-t-il poursuivi »le cadre politique est satisfaisant» a indiqué Lammara. Soulignant, «qu’il ne s’agit pas d’une réforme fondamentale qui devrait toucher les objectifs et les principes de l’UA» Lamamra a précisé sur les réformes qu’il s’agit «de voir le fonctionnement en terme de structure pour trouver ce qu’il y a à améliorer» a-t-il souligné.
M. Sellal, qui représente le chef de l’État, au Sommet d’Addis Abeba, a fait remarquer, hier, lors de cette réunion, que l’UA «continue de faire face à des défis multiformes, liés notamment» cite-t-il, à des dysfonctionnements structurels, des difficultés financières et des lacunes en matière de coordination au sein du système institutionnel de l’organisation continentale. Indiquant plus loin que la réforme structurelle de l’UA «doit nécessairement être adossée à l’Agenda 2063» et ce, en vue, a-t-il poursuivi d’entourer son processus de mise en œuvre des conditions optimales de succès» a ajouté Abdelmalek Sellal.
Karima Bennour