Chaque jour amène la preuve que la plus grande menace sur les pays arabes, et notamment les pays du Golfe, vient de l’entité sioniste.
Cette menace n’épargne pas les pays arabes qui ont « normalisé » avec cette entité criminelle et sont alliés aux Etats-Unis et partie intégrante de leurs stratégies. L’attaque aérienne contre Doha, capitale du Qatar, le confirme une fois encore. Les dirigeants sionistes ne le cachent pas et le déclarent, ils font fi du droit international. La menace de l’entité sioniste concerne également les pays musulmans. Demain, à Doha, réunis en sommet d’urgence, les pays arabes et musulmans se trouveront face à leurs responsabilités. Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, a annoncé que le sommet arabo-islamique examinerait un projet de résolution sur l’attaque sioniste contre le Qatar, soumis par la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères arabes et islamiques, qui se tient aujourd’hui, dimanche. Il a souligné que la tenue du sommet à ce moment précis revêtait plusieurs significations et implications, « reflétant la large solidarité arabe et islamique avec l’État du Qatar face à la lâche agression israélienne qui a visé le siège résidentiel de plusieurs dirigeants du Hamas, et le rejet catégorique par ces pays du terrorisme d’État pratiqué par Israël ». Cette solidarité doit être agissante face à la démarche terroriste de l’entité sioniste qui assassine les dirigeants de la résistance palestinienne où ils se trouvent dans un pays arabe ou musulman. À l’occasion de ce sommet, Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, a lancé un avertissement sévère aux gouvernements islamiques, critiquant ce qu’il a qualifié de discours rhétoriques prononcés lors des conférences de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) sans aucune mesure concrète. Ali Larijani, cité par Russia Today, a estimé qu’organiser une conférence pleine de rhétorique sans résultats concrets, comme c’est le cas lors des réunions du Conseil de sécurité, revient pratiquement à encourager l’occupation à poursuivre ses crimes. Il a appelé à la création d’une « salle d’opérations conjointe » entre les pays islamiques pour faire face à la « folie de l’entité », soulignant que cette mesure à elle seule suffit à inquiéter les puissances qui la soutiennent et à les inciter à reconsidérer leurs positions sous des prétextes tels que « apporter la paix mondiale » et le « prix Nobel ». En conclusion, Ali Larijani s’est adressé aux pays islamiques en ces termes : « Puisque vous n’avez rien fait pour les musulmans affamés et opprimés de Palestine, prenez au moins une décision modeste pour éviter votre propre anéantissement.» Par ailleurs, des médias ont rapporté que le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Aty, a souligné la nécessité d’une coordination et d’une solidarité entre les pays arabes et islamiques dans cette période critique que traverse actuellement la région. Le ministère égyptien des Affaires étrangères a indiqué que des appels téléphoniques ont eu lieu avec ses homologues dans la région portant sur une évaluation de la situation actuelle et que les ministres ont échangé leurs points de vue sur les moyens de relever les graves défis politiques et sécuritaires auxquels la région est confrontée, ainsi que sur les répercussions des récents événements. Ils ont également souligné la nécessité de poursuivre la coordination dans les domaines politique, diplomatique et économique afin de contribuer à la sécurité et à la stabilité des pays arabes et islamiques. Les ministres ont souligné « l’importance de la solidarité entre les pays arabes et islamiques en cette période critique que traverse la région, et la nécessité de poursuivre la coordination des positions pour défendre les intérêts arabes et islamiques et assurer la sécurité et la stabilité dans la région ».
M. R.