L’Initiative de gouvernance mondiale (GGI) proposée par la Chine offre des orientations essentielles « pour construire un ordre international plus équitable », a déclaré Somadoda Fikeni, expert sud-africain, en relations internationales, président de la Commission de la fonction publique d’Afrique du Sud, dans une récente interview accordée à l’agence chinoise Xinhua.
L’expert sud-africain Fikeni a souligné que les pays du Sud, « dont la taille et la puissance économique ont grandi », réclament depuis longtemps, a-t-il poursuivis « une réforme du système international, mais que les progrès se font encore attendre ». Indiquant que « les pays occidentaux ont trop longtemps parlé de leur engagement en faveur du multilatéralisme sans prendre de mesures concrètes pour changer le système », a-t-il déclaré. Il a souligné que les crises internationales actuelles, notamment les conflits géopolitiques et les perturbations économiques liées aux tarifs douaniers, montrent que l’ancien système est devenu une menace pour la paix, la stabilité, le progrès et la coopération dans le monde. « Le GGI montre que la Chine et le Sud global réagissent de manière stratégique », a déclaré Fikeni, soulignant que l’initiative appelle à des réformes qui reflètent les réalités actuelles plutôt qu’à maintenir une structure conçue pour favoriser les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Il a déclaré que cette initiative souligne l’importance de reconnaître la pluralité des civilisations. En respectant la diversité culturelle et en tirant les leçons de leurs expériences, la communauté internationale peut œuvrer ensemble pour relever les défis mondiaux tels que le changement climatique, la gouvernance et le développement économique, a-t-il ajouté. Fikeni a souligné que la Chine a déjà joué un rôle important dans la gouvernance mondiale. Alors que les États-Unis se sont retirés des organismes multilatéraux et ont réduit leurs financements, la Chine a plaidé en faveur de réformes visant à » rendre les institutions plus justes et plus inclusives, en proposant des solutions sur le climat et les infrastructures », ainsi qu’un soutien « aux pays confrontés à des sanctions, des restrictions technologiques ou des perturbations de leurs chaînes d’approvisionnement ».
« Un développement de haute qualité devrait garantir que les pays puissent accéder aux données, à la technologie et aux opportunités pour améliorer leur niveau de vie plutôt que d’être exploités ou laissés pour compte », il a également souligné qu’un développement de qualité est essentiel pour réduire les inégalités mondiales. « Le succès de la Chine, qui a sorti plus de 700 millions de personnes de la pauvreté, démontre que garantir un niveau de vie de base est fondamental pour le développement social ». Ces dernières années, la Chine a mis à profit ses atouts en matière de ressources, d’infrastructures et de technologies « pour soutenir la modernisation et réduire les inégalités mondiales », a déclaré M. Fikeni. « Un développement de haute qualité devrait garantir que les pays puissent accéder aux données, à la technologie et aux opportunités pour améliorer leur niveau de vie plutôt que d’être exploités ou laissés pour compte », a-t-il déclaré.
R. I.
