Des milliers de manifestants ont envahi les rues de nombreuses villes et capitales à travers le monde, ce samedi, pour exprimer leur indignation face à l’agression sioniste contre les Palestiniens à Ghaza, une attaque qui perdure depuis plus d’un an.
De vastes rassemblements ont eu lieu à Oslo, en Norvège, Genève en Suisse, ainsi qu’à Manchester et Londres au Royaume-Uni. Paris a également été le théâtre d’une mobilisation importante, tout comme les villes suédoises d’Helsingborg et Stockholm, la ville néerlandaise d’Utrecht, Milan en Italie, Wolfsburg et Berlin en Allemagne, ainsi qu’Aarhus et Copenhague au Danemark. Les participants ont exigé l’arrêt immédiat des agressions et des crimes génocidaires perpétrés par l’occupation sioniste contre Ghaza, tout en appelant à la levée des restrictions sur l’acheminement de l’aide humanitaire à destination de l’enclave palestinienne. Arborant des drapeaux palestiniens, ils ont dénoncé les violations flagrantes des droits humains et condamné les doubles standards internationaux face à la souffrance du peuple palestinien.
Au Maroc, le Makhzen réprime violemment les militants anti-normalisation
Les autorités marocaines poursuivent leur guerre judiciaire contre les militants qui s’opposent à la normalisation des relations avec l’entité sioniste, en particulier Ismail Ghazaoui, un militant engagé pour la cause palestinienne et membre actif du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Comme de nombreux autres militants à travers le monde, Ghazaoui subit les persécutions du régime du Makhzen pour son activisme. Le 13 novembre 2023, Ghazaoui a participé à une action de protestation contre l’escale au port de Tanger de deux cargos de la société Maersk, soupçonnés de transporter des équipements militaires destinés à l’entité sioniste. Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent le militant et ses compagnons appelant les dockers à bloquer l’accostage des navires, certains d’entre eux ayant répondu à l’appel malgré le risque de sanctions de la part de leurs employeurs. Le 10 décembre 2024, Ghazaoui a été condamné à un an de prison ferme et à une amende de 5 000 dirhams par le tribunal correctionnel de Casablanca, provoquant des vagues de protestations à travers le pays. Cette condamnation met en lumière le fossé grandissant entre la politique officielle de normalisation avec l’entité sioniste et un large soutien populaire à la cause palestinienne, ancré dans la société civile marocaine depuis les accords de normalisation de 2020. Le procès et la condamnation de Ghazaoui ont suscité une forte réaction de la part des défenseurs des droits humains et des organisations de soutien aux prisonniers politiques, qui dénoncent une répression arbitraire et une volonté de museler la contestation. En parallèle, treize membres du Front marocain de soutien à la Palestine sont actuellement jugés à Salé pour des actions similaires. Cette répression judiciaire intervient dans un contexte de colère populaire exacerbée par les bombardements incessants de l’armée sioniste sur Ghaza depuis le 7 octobre 2023, faisant près de 45 000 martyrs, en majorité des femmes et des enfants. Malgré les restrictions et les actes répressifs, les manifestations pro-palestiniennes continuent de se multiplier à travers le Maroc, rassemblant des milliers de personnes. Le régime du Makhzen se trouve ainsi dans une position difficile face à une opinion publique largement favorable à la cause palestinienne.
M. Seghilani