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«SI CELA EST VRAI, JE DEMANDE LEUR LIBÉRATION» : Djaballah ignore-t-il les arrestations de manifestants ?

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Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdellah Djaballah, a réaffirmé, hier à Alger, que le rôle principal de l’institution militaire est d’«aider le peuple à réaliser ses revendications», et non pas «l’accompagner», affirmant dans le même contexte que le seul garant pour réussir le dialogue est de continuer les manifestations.

En effet, Invité hier, au forum du quotidien arabophone El Mihwar, Djaballah a de nouveau affirmé que le rôle principal de l’ANP est «d’aider le peuple à réaliser ses revendications et non pas de l’accompagner». Rappelant dans le même sillage sa solution de sortie de crise qui consiste d’aller vers une période de transition dirigée par des personnalités crédibles et acceptées par le peuple. Ensuite la formation d’un gouvernement de compétences et la révision des lois électorales, la mise en place d’une instance d’organisation des élections avant d’entamer un dialogue avec l’ANP, où ses représentants civils, pour passer enfin aux présidentielles, rappelle-t-il la feuille de route proposé par l’opposition. Toutefois, Djaballah a affirmé que le seul garant pour réussir le dialogue national inclusif lancé par le chef d’état-major de l’ANP Gaïd Salah, est de «maintenir la pression populaire à travers tout le pays, en restant unis. Évitant ainsi tout détournement des revendications réclamées lors des marches», suggère-t-il. Pour Djaballah, les acteurs du dialogue devront aussi croire à la légitimité des revendications du peuple afin de réaliser le changement. Dans le même contexte, le président du FJD a réitéré son appel au dialogue entre les forces vives qui soutiennent les revendications du peuple et les tenants du pouvoir représentés par l’Institution militaire. «Soit c’est l’armée qui mène le dialogue soit elle désigne un groupe de civils», souligne l’invité de ce forum.
Abordant les autres initiatives de sortie de crise, à l’instar de la feuille de route de la société civile et l’initiative de l’alliance des démocrates, qui regroupe sept partis politiques, Djaballah a affirmé qu’«aucune d’entre elle n’influence sur l’initiative des forces du changement. On a envoyé des invitations à toutes les formations politiques syndicales ainsi qu’à des personnalités nationales et autres, telles les organisations estudiantines et les représentants du mouvement », fait savoir le leader islamiste, qui défend le bloc de l’opposition auquel il appartient, histoire de dire qu’il n’exclut aucune partie en son sein.
«On a insisté sur la participation des partis démocrates, on tenait vraiment à leur présence, mais ils ont refusé d’y participer», témoigne-t-il. Le président du FJD s’est même montré «démocrate» vis-à-vis du groupe des partis se réclamant de ce courant. «Chacun est libre de choisir son partenaire et d’élaborer sa feuille de route de sortie de crise, à la façon dont il la voit correcte et objective», a-t-il expliqué. L’invité de ce journal considère que les multi-propositions de sortie de crise proposées par la classe politique ou autre, représentent une véritable «dynamique», en précisant que la différence dans le contenu «est banale» «dans la plupart des feuille de route on trouve des simples divergences qu’on peut dépasser». Interrogé sur l’interdiction de l’emblème amazigh dans les marches, sinon le port d’autres emblèmes autres que le drapeau national, comme mise en garde faite, la semaine passée, par le chef d’état-major de l’ANP, Djaballah s’est rangé du côté de Gaïd Salah. «Le drapeau national est une ligne rouge, personne ne doit la dépasser, sous aucun prétexte. Il représente  notre unité», affirme-t-il. À propos des arrestations opérées parmi les manifestants durant la 18e marche de vendredi, et leur mise sous mandat de dépôt, Djaballah se contente de dire : «Si vraiment il y a des jeunes qui sont arrêtés pour ça, je demande leur libération», lance-t-il.
Sarah Oubraham

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