Le Comité olympique et sportif algérien (COA) a lancé un appel à la «mobilisation générale» pour qualifier le «maximum d’athlètes» aux Jeux Olympiques Tokyo-2020 alors que seulement 13 sportifs ont validé jusque-là leur billet pour ce rendez-vous planétaire prévu du 24 juillet au 9 août.
Le président du COA et l’ensemble des membres du comité exécutif ont convenu d’»associer tous leurs efforts avec le ministère de la Jeunesse et des Sports et le nouveau locataire du 1er-Mai pour qualifier le maximum d’athlètes à ces joutes, sachant que le nombre d’Algériens qualifiés à ce jour pour Tokyo-2020 ne dépasse pas les 13 athlètes», a indiqué l’instance dans un communiqué à l’issue de sa réunion mercredi soir. Selon la même source, «cette situation est due à la décision de soustraire au COA ses prérogatives liées à la préparation et la qualification des athlètes pour les JO-2020». Conscients des retards enregistrés, le président du COA Mustapha Berraf et les membres du bureau exécutif se sont engagés à «mobiliser tous les moyens humains et matériels pour tenter de redresser la situation dans le cadre du soutien à la politique prônée par le gouvernement», souligne l’instance olympique. D’autre part, Hassiba Boulmerka a été confirmée dans ses fonctions de présidente de la commission Femme et Sport et cheffe de mission pour Tokyo-2020.
Noureddine Morceli : «Le nombre de qualifiés reste limité»
Le secrétaire d’état chargé du sport d’élite, Noureddine Morceli, a estimé jeudi à Alger, que le nombre de 13 athlètes qualifiés aux Jeux olympiques de Tokyo (JO-2020), à six mois du début de la compétition, reste «limité». «Treize athlètes qualifiés aux JO-2020 est un pourcentage très faible. Je pense que cela s’explique par les conflits entres les différentes parties. Aujourd’hui je lance un appel pour ouvrir une nouvelle page et oublier les conflits qui alimentent le sport algérien, surtout que nous sommes à quelques mois du début des JO-2020 et les Jeux méditerranéens de 2021 à Oran», a déclaré Morceli en marge de l’inauguration d’une nouvelle école de judo à Alger. «La bureaucratie et le manque de moyens sont les deux facteurs qui bloquent l’évolution du sport d’élite. Nous devons faire de notre possible réunir les meilleures conditions et donner la chance à toutes les disciplines sportives pour augmenter le nombre de qualifiés aux compétitions internationales», a-t-il ajouté. De son côté, l’ancienne championne olympique du 1500m, Hassiba Boulmerka, a estimé que les chances de médaill
es algériennes aux JO-2020 sont «presque nulles». «Je ne pense pas que l’Algérie aura des médailles aux prochaines olympiades, car nous n’avons pas assez travaillé pour en obtenir. Si nous devons parler des Jeux olympiques, il faut déjà penser aux JO-2024 et les éditions qui suivront, en donnant les moyens aux techniciens pour préparer les athlètes», a-t-elle prédit. Boulmerka a également appelé les acteurs du sport algérien à œuvrer pour une véritable réconciliation pour résoudre les conflits qui gangrènent le milieu sportif. «Il est impossible de continuer à travailler dans ce climat malsain, haineux et égoïste entre les différentes parties. Le mouvement sportif est ouvert à tout le monde, nous devons travailler la main dans la main et mettre de côté nos conflits pour réhabiliter le sport algérien», a-t-elle souligné. Concernant le nombre d’athlètes algériens qualifiés aux JO-2020, la chef de mission pour Tokyo-2020 a estimé que l’Algérie a encore des chances de qualifier d’autres athlètes, notamment, en athlétisme, reconnaissant cependant un recul important avec seulement 13 athlètes qualifiés. «Aujourd’hui il faut faire un état des lieux. Ou sont les engagements des Fédérations sportives avec le Ministère de la Jeunesse et des Sports ?. Les conflits entre les personnes ont submergé le travail», a conclu Boulmerka.