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SESSION DU COMITÉ DE DÉCOLONISATION DE L’ONU CONSACRÉE AU SAHARA OCCIDENTAL : Bendjama ridiculise Omar Hillale et le makhzen

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Le représentant permanant de l’Algérie à l’ONU a déconstruit de façon magistrale la logorrhée mensongère de l’ambassadeur marocain, lui rappelant les vérités historiques et les fondamentaux du conflit sahraoui.
Le Maroc continue de sombrer dans le mensonge et se ridiculiser devant la communauté internationale en voulant se présenter comme la victime alors qu’il est le bourreau dans le conflit qui l’oppose au peuple sahraouis qu’il a colonisé depuis son invasion des territoires sahraouis, évacués par l’ancienne force administrante, l’Espagne en 1975. Il continue de nier une évidence, la classification du Sahara occidental, dans les documents officiels de l’ONU et de l’Union africaine comme territoires non autonomes. Mardi, son représentant officiel auprès de l’Onu, Omar Hillale, a été recadré par deux fois par l’ambassadeur d’Algérie auprès de l’instance onusienne, Amar Bendjama, à propos du processus de décolonisation du Sahara occidental. Il lui a rappelé des vérités historiques et les fondamentaux du conflit sahraoui. Bendjama qui a réagi au narratif fallacieux et éculé et truffé de mensonges de la délégation marocaine, il a exercé deux fois le  droit de réponses lors des travaux de la session du Comité de décolonisation de l’ONU (C-24), qui se sont tenus mardi à New York, et consacrés à la question du Sahara occidental. Il faut rappeler dans ce cadre que le Maroc appréhendait la tenue de cette session du comité de décolonisation, dont les conclusions et les résolutions ne pouvaient que battre en brèche son plan d’autonomie qu’il continue vaille que vaille de défendre au mépris du droit international.
Omar Hillale qui est devenu, depuis quelques mois la risée au niveau de l’Assemblée générale de l’ONU par son verbiage et ses mensonges a été visiblement déstabilisé par l’intervention de la délégation algérienne et les autres délégations, mais aussi et surtout par la participation active de plusieurs pétitionnaires militants pour la cause sahraouie, dont des ressortissants marocains. Dans ses réponses, adressées aussi à certains pays épousant les thèses marocaines, l’ambassadeur d’Algérie a tenu à préciser qu’il tenait à faire part de sa réaction à « ceux qui ont cité mon pays dans leurs interventions/citations, qui me semble-t-il dérivent d’un même talking points ».  Il a tenu  à démonter les mensonges du Maroc à propos des tables-rondes qu’il  affirmait vouloir reprendre sous l’égide de l’Onu pour trouver une solution politique au conflit du Sahara tout en s’en tenant à son projet d’autonomie qu’il considère comme l’unique ligne directrice de futures pourparlers. 

La vérité qui fait très mal au makhzen
Sur cette question, Bendjama  a affirmé que « c’est moins la table que le menu qui pose problème ». « Le Maroc ne veut en effet y discuter que de sa soi-disant proposition d’autonomie. Demandez-lui, s’il veut comme le souhaitent les représentants légitimes du peuple sahraoui discuter de l’autodétermination, du referendum, des droits de l’Homme, de l’exploitation illégale des ressources », s’est-il interrogé. Omar Hilal a subi un autre affront quand Amar Bendjama a évoqué le sujet des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf. Il lui a rappelé des faits historiques et documentés par les rapports des organisations internationales et des ONG qui ont visité les camps. « Il y a plusieurs organisations internationales qui se trouvent actuellement à Tindouf et qui témoignent régulièrement sur la situation dans les camps de réfugiés. Aucune de ces organisations n’a relevé une quelconque anomalie ou violation, a-t-il tenu à préciser. Ce qui n’est pas le cas dans les territoires occupés sous domination du Maroc, président du Conseil onusien des droits de l’Homme. « En revanche, le Maroc refuse l’accès aux territoires occupés aux détenteurs de mandats onusiens en charge des droits humains depuis plus de 8 ans. Mon pays a demandé à plusieurs reprises et le réitère aujourd’hui, l’élargissement du mandat de la MINURSO (Mission des Nations unies pour le Référendum au Sahara occidental) au monitoring de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental. Jusqu’ici la réponse du Maroc a toujours été négative. Nous réitérons aujourd’hui notre appel à cet égard », a insisté l’ambassadeur d’Algérie auprès de l’ONU. Amar Bendjama a conclu  en rappelant que l’Algérie n’est pas partie au conflit, et qu’elle n’a aucune ambition territoriale. Notre seule motivation, notre seule ambition, est noble et nous en sommes fiers et comme nous l’avons fait dans de nombreuses régions du monde, pour la libération des peuples opprimés, nous allons continuer à être au côté des peuples occupés. Notre politique étrangère est basée sur des principes cardinaux dont le droit à l’autodétermination que nous revendiquons au profit des peuples colonisés sur cette terre et nous ne changerons pas », a-t-il fait savoir a-t-il rappelé. Ces mises au point sont venues rappeler que le Maroc continue de verser dans le mensonge dans la gestion du dossier du plan de règlement proposé par la communauté internationale pour le règlement du problème du Sahara occidental. Ses mensonges ont beau fuser au niveau de toutes les tribunes où siègent ses représentants mais sont vite démentis par la réalité de sa nature coloniale, de la réalité du terrain et par la détermination du peuple sahraoui à défendre son droit à l’autodétermination et par la détermination de la communauté internationale à trouver une solution juste qui garantit les droits du peuple de la RASD.
Slimane B.

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