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SES CRIMES COLONIAUX EXIGENT UNE RECONNAISSANCE : « La France a laissé un enfer aux Algériens »

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Dans son discours à la Nation devant les membres des deux chambres du Parlement au Palais des Nations (Club des Pins), le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a rappelé dimanche à la France coloniale ses crimes en affirmant que, « au lendemain de l’indépendance, 90% du peuple algérien étaient analphabètes » et que le général Bugeaud avait exterminé les Algériens. La colonisation a laissé la désolation en Algérie ». C’est une réponse claire et sans ambages à ceux qui trouvent au colonialisme une dimension civilisationelle et ceux qui affirmaient que l’ancienne puissance coloniale a laissé aux Algériens un paradis. Dans le même contexte il a invité la France à demander pardon aux Algériens pour les nombreux crimes qu’elle a perpétrés depuis l’arrivée de ses troupes, en 1830, à Sidi Fredj jusqu’à leur départ en juillet 1962 en affirmant : « nous sommes les légitimes titulaires d’un droit imprescriptible et ils doivent reconnaître les tueries et les massacres perpétrés contre les Algériens ». « Ils se prétendent porteurs de civilisation tout en se vantant d’avoir pillé les crânes, les considérant comme des trophées », a-t-il souligné tout en demandant à la France coloniale de nettoyer les sites qu’elle a contaminés avec ses essais nucléaires dans le sud algérien. C’est un cinglant rappel à la France de son passé colonial sombre que certains cercles de nostalgiques et de néo-colonialistes continuent de vanter alors que le peuple algérien est non seulement en droit de demander des réparations mais aussi des excuses. Dans son discours, M. Abdelmadjid Tebboune a rappelé le soutien constant de l’Algérie aux causes justes dans le monde en affirmant que c’est une position de principe qui a toujours servi de boussole à la diplomatie algérienne.

« L’idée d’autonomie est française et non marocaine »
Dans ce cadre, il a réaffirmé que le soutien de l’Algérie à la cause du peuple du Sahara occidental ne changera pas tant que ce peuple n’aura pas exercé son droit à l’autodétermination. Il a rappelé à cet égard que cette position ne revêt aucune animosité envers une quelconque partie ou un État et que la question du Sahara occidental « est inscrite au niveau de l’ONU en tant que question de décolonisation » et de souligner que «  le dossier est soumis à la Commission onusienne de décolonisation ». Abordant les tentatives de dévoyer ce droit, il a souligné que l’idée d’autonomie agitée aujourd’hui par le Maroc est une idée française et non marocaine. « Nous le savons depuis des décennies et les options de règlement qu’elle propose sont « des choix entre le mal et le pire alors qu’il s’agit d’une question de décolonisation et d’autodétermination » a indiqué le président de la République en réaffirmant le respect par l’Algérie de la légalité internationale et du droit international. Dans le même contexte, le président de la République, a réaffirmé la poursuite du soutien de l’Algérie à la cause palestinienne. « Nous continuerons à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour le recouvrement de ses droits légitimes. Nous sommes avec la Palestine et avec tous les peuples opprimés dans le monde. Il a rappelé dans ce cadre l’action de l’Algérie, depuis son accession au statut de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, en faveur de ce droit. « Depuis le début de son mandat. L’Algérie demeurera aux côtés de la Palestine jusqu’à l’établissement de son Etat indépendant avec El-Qods pour capitale », a-t-il souligné. Ce discours du président de la République intervient dans un contexte mondial particulier marqué par la révélation, au grand jour, de l’imposture du monde occidental dit libre qui se gargarise de libertés, de respect des droits de l’Homme, d’égalité et de fraternité mais qui en réalité garde son essence coloniale qui refuse de voir les peuples de ses anciennes colonies s’affranchir et se libérer. Le silence des puissances occidentales devant le génocide perpétré contre le.peuple palestinien, et devant les tentatives israéliennes de liquider la cause palestinienne par une épuration ethnique et une annexion de nouveaux territoires n’est pas une forme d’impuissance devant la forfanterie des dirigeants de l’entité sioniste mais plutôt un soutien inconditionnel et un chèque à blanc donné à la machine de guerre pour tuer et façonner le proche Orient à la guise des intérêts de ceux qui veulent être les seigneurs du monde. Ceux qui soutiennent les tentatives marocaines de piétiner la légalité internationale et fouler aux pieds le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination sont du même acabit et sont aussi ceux qui continuent de rêver de devenir les gendarmes du monde.
Slimane B.

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