Selon un bilan « exclusif » révélé par le site « L’Usine Nouvelle », le rythme de la désindustrialisation s’est accéléré en 2025. Depuis janvier, 108 sites industriels sont menacés de fermeture ou ont arrêté leur activité, alors que 80 nouvelles usines ont démarré leur production.
La tendance de la désindustrialisation s’accélère en France en 2025, selon un bilan exclusif réalisé récemment par le magazine français L’Usine Nouvelle. Le nombre d’usines fermées ou menacées a dépassé pour la deuxième année consécutive le nombre de nouvelles usines créées. Le magazine rapporte que, entre janvier et mi-novembre 2025, la France recensé 80 ouvertures de sites industriels et 57 démarrages d’extensions d’usines déjà existantes. Parallèlement, 108 usines ont fermé ou sont exposées à un risque de fermeture, dont près des deux tiers sont déjà en procédure de liquidation ou ont annoncé une cessation définitive de leur activité. « La demande toujours en berne, la hausse des coûts de production ces dernières années, et la pression accrue de la concurrence internationale » mettent une pression importante sur les entreprises les plus fragiles, souligne le magazine. Au troisième trimestre, le nombre de faillites d’entreprises françaises a augmenté de 10 % par rapport à la même période l’an dernier. En termes de répartition sectorielle, presque tous les secteurs industriels ont été touchés. Cette année, l’industrie alimentaire est la plus affectée, avec 16 usines menacées. Les secteurs de l’automobile, des matériaux de construction, de la métallurgie ainsi que du textile-habillement ont également subi de lourds dommages. Désormais, pratiquement aucun secteur n’est épargné. L’industrie agroalimentaire arrive ainsi cette année en tête pour le nombre de sites menacés, avec 16 usines concernées. La demande toujours en berne, la hausse des coûts de production ces dernières années, et la pression accrue de la concurrence internationale, notamment des importations chinoises, déstabilisent les entreprises les plus fragiles, comme le confirme le rebond des défaillances d’entreprises, en hausse de 10% au troisième trimestre.
R. I./ Agences















































