Pur gaucher, Samson Mbingue, la nouvelle recrue gabonaise du «Doyen», s’est rapidement imposé grâce à sa technique et sa bonne vision de jeu. Âgé d’a peine vingt-deux ans, il est bien parti pour devenir le nouveau meneur de jeu du mouloudia de Boualem Charef et nul doute qu’il sera l’une des attractions de cette nouvelle édition du championnat. Entretien spontané avec un international gabonais.
Le Courrier d’Algérie : Dès votre premier match officiel contre l’USMA, vous vous êtes imposé au milieu. Comment avez-vous vécu cela ?
Samson Mbingue : J’étais très content de sortir un tel match mais le mérite revient aussi à mes coéquipiers qui m’ont vraiment aidé à m’intégrer dans cette équipe du mouloudia.
Vous attendiez-vous à vous imposer d’entrée dans un MCA où il n’est pas facile d’être titulaire ?
J’ai toujours eu confiance en mes qualités et je savais que je pouvais gagner ma place de titulaire au mouloudia.
Au milieu du terrain, vous avez été associé à Karaoui et Hendou. Comment vous répartissez-vous les tâches ?
Karaoui est le milieu défensif. Hendou est ce qu’on appelle un milieu tournant et moi je suis chargé de l’animation du jeu offensif.
Et comment vous sentez-vous en Algérie ?
Je me sens très bien, d’autant plus que j’ai des amis algériens qui m’ont bien aidé à m’intégrer dans la vie de tous les jours.
Et grâce à la langue française, vous n’avez pas de problèmes de communication avec eux et vos co-équipiers ?
Je parle à peine quelques mots en arabe, mais effectivement avec la langue française je n’ai aucun problème de communication en Algérie.
Cette saison, le MCA recevra à Bologhine qui est doté d’une pelouse synthétique à laquelle vous n’êtes pas habitué. Ça vous pose un problème ?
Je me suis déjà entraîné sur une pelouse synthétique et j’ai déjà joué un match amical sur une telle surface. Bon, je me suis adapté et cela ne me posse pas un problème majeur.
Quelle différence avez-vous trouvé entre évoluer sur du naturel et du synthétique ?
Sur le gazon synthétique, il y a plus de rebonds. Par conséquent, la manière de contrôle le ballon diffère énormément. C’est nettement mieux d’évoluer sur du gazon naturel, mais il faudra que je m’adapte en Algérie.
Au Gabon, votre pays, vous n’avez jamais joué sur du synthétique ?
Au Gabon, il n’y a qu’un seul terrain en synthétique, tous les autres sont dotés d’une pelouse naturelle.
Pour vous le MCA est juste un tremplins pour allez évoluer en europe ?
Je ne vais rien vous cacher, mon but est de jouer un jour dans un championnat européen. Le MCA est un tremplin.
Quel est le championnat européen qui vous attire le plus ?
J’aime bien les championnats français, espagnol et anglais. Bon, mais pour le moment, il faudrait que je brille avec le Mouloudia. On va également jouer la Coupe de la CAF. Par conséquent, je vais m’aguérir dans un bon championnat algérien avec un club très médiatisé, ce qui est un avantage pour, plus tard, attirer les recruteurs européens.
La réussite d’un Slimani en Europe doit vous motiver danvantage ?
Certainement. Si Slimani a réussi au Portugal, cela veut dire que le championnat algérien est assez relevé.
Le MCA va jouer sur trois fronts, le championnat et Coupe d’Algérie ainsi que la Coupe de la CAF. Croyez-vous que vous pourrez réussir le triplé ?
On a une bonne équipe, mais pour le moment, il faut se concentrer sur le championnat.
Est-ce que vous avez déjà ressenti la pression qu’exerce les supporters mouloudéens sur le club ?
Oui, dès mon premier entraînement, j’ai été surpris par la ferveur des supporters. Mais, déjà au Gabon, j’ai vécu des moments d’énormes pressions de la part des supporters. Donc, j’ai l’habitude et ce n’est pas du tout un problème.
Qu’est-ce que vous n’avez pas aimé dans le football Algérien ?
À part les pelouses en gazon synthétique, tout est parfait.
Et dans la vie de tous les jours, qu’est-ce que vous n’avez pas apprécié chez les algériens ?
À ce jour je n’ai vu que du positif.
Un entraîneur argentin nous avait déclaré qu’il n’aimait pas la façon de conduire des Algériens. Et vous ?
Personnellement, j’ai conduit en Algérie et je n’ai pas noté que vous êtes de mauvais conducteurs.
Quel est votre opinion sur la sélection du Gabon dont vous faite partie ?
On va bientôt affronter l’Angola pour le compte des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations. Je crois que nous avons une bonne sélection.
Mais qu’est-ce qui lui a manqué pour se qualifier à une phase finale de Coup du monde ?
C’est surtout un problème de gestion. Nous avons fait une bonne CAN, mais après il fallait que tout le monde suive, mais cela n’a pas été le cas.
Comment jugez-vous la sélection Algérienne ?
Elle a honoré le football africain lors de la dernière Coupe du monde en se qualifiant en deuxième tour. Elle a été éliminée par les Allemands, vainqueurs de l’épreuve. C’est une belle équipe et cela prouve que j’ai choisi le bon championnat pour progresser.
Revenons au championnat. La défaite face à El-Eulma vous oblige à vous racheter à tout prix face à l’ASO ce samedi ?
Bien sûr, nous sommes déçus après cette défaite. Je crois qu’on méritait mieux. Maintenant, il faut se remettre au travail et bien préparer le match de samedi prochain contre les Chélifiens.
Et sur le synthétique de Bologhine, le faux-pas sera interdit ?
Oui, il faudra se racheter et par conséquent gagner pour retrouver la confiance et rassurer ces formidables supporters.
Personnellement je suis confiant et je suis sûr qu’on va faire oublier cette défaite à El-Eulma.
Propos recueillis par Salah-Eddine