À travers la stratégie de l’État qui vise à diversifier la production nationale, réduire la facture de l’importation et augmenter le volume des exportations hors hydrocarbures, le Salon national des produits textiles, de l’habillement et des chaussures, qui a ouvert ses portes lundi à la SAFEX, permettra de dresser un état des lieux de la filière et du degré d’épanouissement de l’industrie textile en Algérie. Depuis le début de l’année en cours, l’Algérie a affiché de grandes ambitions dans la relance du secteur de l’industrie du textile et du cuir, à travers la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie nationale. Le défi actuel du secteur du textile en Algérie, étant d’augmenter le taux d’intégration dans le but d’augmenter la valeur ajoutée et de créer des emplois, améliorer la qualité en adoptant des normes internationales pour protéger le consommateur algérien, et afin d’établir un marché moderne et développé. Certes, et comme l’avait si bien souligné le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, « le but de cet expo-vente est de permettre aux familles algériennes de faire leurs achats et d’acquérir les produits made in Algeria en prévision de l’Aïd El Fitr, à des prix abordables ». Mais au-delà, ce qui taraude beaucoup plus les observateurs, c’est de savoir si oui ou non, il y a une relance concrète de l’activité au niveau national, à travers les capacités de production et la diversité dans ce domaine. Ayant constaté de visu que la production locale n’a toujours pas atteint son apogée, les responsables rencontrés en marge du salon ont été unanimes sur plusieurs faits et exigences. À savoir s’appliquer et se conformer à certaines normes, s’inscrire dans une logique de compétitivité pour se placer sur le marché, se mettre au diapason des nouveautés du domaine des textiles par la formation, afin d’attirer le consommateur, qui est de plus en plus exigeant face à l’abondance de l’offre et la concurrence féroce dans le secteur. Une demande intérieure qui fournit ainsi une marge conséquente de développement stratégique pour les producteurs algériens, à condition que ces derniers s’adaptent à l’ajustement de l’industrie textile au niveau mondial. Et à l’État d’accélérer la mise en place d’un système de coopération industrielle plus étroit, plus efficace, et plus bénéfique.
H. S. A.