Issue du découpage administratif de 1984, à la limite de Tizi Ouzou, la commune de Saharidj située dans une zone hautement touristique mêlant reliefs montagneux et plaînes, elle constituait une manne en devise considérable grâce au nombre de touristes et de curieux qu’elle atterrait en toutes saisons ces fabuleux sites. La commune de Saharidj à cette particularité enviable d’être au cœur du parc national de Djurdjura et de ce fait de bénéficier d’un intérêt croissant de la part des promoteurs de cet espace à haute valeur touristique. Composée de neuf villages et hameaux dont cinq perchés sur le majestueux mont Lala Khadîdja et quatre autres situés en plaîne, Saharidj jouait en outre d’une qualité d’air et d’eau exceptionnelle. Alors que la température en été avoisine idéalement les 24° quand partout ailleurs elle est suffocante, ces sources d’une pureté admirable offre une eau fraîche et riche en élégo-éléments qui éveille depuis quelques temps la convoitise d’un grand homme d’affaire. Ce dernier en effet, voyant dans cette source jaillissement appelée source noire au débit dépassant les 400L/s en été alors qu’il double au printemps au moment de la fonte des neiges massées sur les hauteurs, une opportunité extraordinaire d’investissement nourrie l’ambition de la mettre en bouteille, industriellement parlant. Mais à son projet d’installer une usine dans la vallée où coule la source vive s’opposent des troubleurs de fête de la région. Jouant de leur qualité de sages qu’ils font valoir auprès des autorités, ils agitent le spectre de la pénurie et de la soif qui menacerait la population au cas où le projet d’une fabrique serait installé en ce lieu. Il faut dire que leur influence auprès de autorités compétentes est-elle que malgré toutes les garanties données par l’invistisseur qui assure qu’en cas de crise il serait prêt à cesser aussitôt l’exploitation de la source qui faut-il le rappeler ne vise que l’excèdent. Ainsi s’envolait un rêve d’enrichissement pour la commune qui ne subsiste actuellement qu’au grâce au maigres subventions de l’Etat. A titre illustratif le projet en question proposait la création de 400 poste d’emplois directs et 700 autres indirects sans parler des recettes fiscales qu’engendreraient cette production pour la commune. La commume de Saharidj peut devenir un pole touristique majeur avec ses sites merveilleux où la nature, belle et sauvage, rappelle les premiers jours de la création par le pittoresque de ces paysages et la diversité étonnante et chatoyante de sa faune et de sa flore, la municipalité est traversée par la RN 30, ayant connue des travaux de modernisation il y a quelques années, elle offre aux touristes mille occasions d’admirer et de s’émerveiller devant la beauté de lieux exceptionnels. Sommets enneigés une grande partie de l’année tel que Thamgout, Thala Rana et Izerouel, gouffres sans fonds, comme Assouel, vallées étroites mais riantes ou chante l’eau d’une source qui descend de la montagne comme M’zarir, ce sont là quelques panoramas qui attireraient le regard du promeneur, tandis que les monts Thamgout et Izerouel lui permettent si l’envie lui en prenait de faire de l’escalade. Il est vrai que l’envie venait chaque été aux sportifs de se lancer dans cette épreuve qui leur procurent un grand moment de plaisir et parfois de fortes sensations. D’autres plaisirs et d’autres joies ainsi que pleines de surprises attendent les amoureux de la montagne. Au détour d’un sentier qui s’enfonce dans un bois de pin d’Alep ou de pin noir ou tout simplement de cèdre le visiteur peut faire une rencontre inattendue avec le singe magot, ou rencontre plus inattendue encore l’hyène rayée, spécimen rare en, voie de disparition. Tenant compte de cette richesse naturelle de la région qui fait sa fierté en attendant de faire sa prospérité car pour le moment inexplicablement laissée en jachère, les anciens élus locaux animés par l’intérêt de la collectivité avaient, voulu de construire un hôtel au sommet de Thala Rana afin d’offrir les structures d’accueil adéquates aux touristes potentiels. Malheureusement ce projet n’a pu aboutir par suite de la détérioration de la situation sécuritaire. Chacun sait que les hordes sauvages avaient prit pour cible l’économie nationale qu’elles voulaient frapper en plein coeur. Ce projet d’investissement de grande envergure contrarié fondamentalement a été abandonné au milieu de sa réalisation ainsi peut-on voir aujourd’hui sa carcasse se dressant au sommet de la montagne Thala Rana tel un vieux château féodal ?. La structure date en effet, de 1994. Le wali de Bouira conscient de l’enjeu touristique que constitue cette carcasse veut relancer le projet en le confient à la Direction de la jeunesse et des sports de Bouira pour lui permettre de voir le jour. Si une telle initiative s’avérait exacte, les retombées économiques pour la région seraient immenses et ouvriraient pour les 11000 habitants une nouvelle ère de calme et de prospérité.
Omar Soualah