Le président français François Hollande a exprimé lundi sa confiance sur l’obtention de progrès sur l’Ukraine lors du prochain sommet international le 15 janvier à Astana, soulignant que les sanctions pesant sur Moscou devront être levées si tel est le cas. Les sanctions doivent être levées s’il y a des progrès. S’il n’y a pas de progrès, les sanctions demeureront, a-t-il dit sur la radio France Inter. De même, depuis Washington, la porte-parole du département d’État Jennifer Psaki a prévenu que les sanctions ne pourront être levées, que si des progrès tangibles sont enregistrés sur le terrain. Je vais à Astana le 15 janvier à une condition. C’est qu’il puisse y avoir de nouveaux progrès. Si c’est pour se réunir, se parler sans qu’il y ait des avancées, ce n’est pas la peine. Mais je pense qu’il y en aura, a précisé le président français lors de cette interview. La réunion d’Astana au Kazakhstan doit rassembler autour de la table les présidents russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Petro Porochenko, M. Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel. Evoquant la récente libération de prisonniers survenue entre Ukrainiens et des rebelles pro-russes, le président français a souligné qu’il y avait des progrès. Il a expliqué que tel était le sens de sa démarche pour rapprocher les dirigeants ukrainien et russe. C’est pour cela que je cherche depuis des mois ce que peut être l’accord entre les deux parties après, près de 5 000 morts depuis le début du conflit en avril, a-t-il dit. Il faut parler à (Vladimir) Poutine et en même temps, il faut parler clairement. Je l’ai fait, a-t-il rappelé, en évoquant les deux rencontres qu’il a eues avec le président russe fin 2014. Lui même doit savoir s’arrêter, car il le paye suffisamment cher, a poursuivi le président français en évoquant les sanctions européennes infligées à Moscou. M. Poutine ne veut pas annexer l’Est de l’Ukraine. Il me l’a dit. Je pourrais ne pas le croire, je vois ce qu’il a fait en Crimée, (mais) ce n’est pas la même chose. Ce qu’il veut c’est rester influent.
Ce que veut M. Poutine c’est que l’Ukraine ne bascule pas dans le camp de l’Otan, a aussi souligné François Hollande. Ce que nous nous voulons de M. Poutine, c’est qu’il respecte l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Ce que nous voulons de M. Poutine, c’est qu’il ne soutienne plus les séparatistes, a ajouté le président français. Les puissances occidentales ont accusé à de nombreuses reprises la Russie d’implication active dans la crise ukrainienne avec la fourniture de renforts et d’armes aux rebelles de l’Est, ce que Moscou a démenti catégoriquement. La dernière trêve qui a été instaurée le 9 décembre est globalement respectée, selon les protagonistes, malgré des combats sporadiques.