Une campagne de communication sera lancée en septembre prochain pour sensibiliser les particuliers et les entreprises sur les effets des catastrophes naturelles, et sur l’importance d’assurer ses biens contre ces risques. Le président de l’Union des assurances et des réassurances (UAR), Lamara Latrous, a indiqué que «L’UAR prépare actuellement une campagne de communication sur le risque des catastrophes naturelles en direction des ménages, mais aussi des PMI-PME et des professionnels». Cette campagne nationale, qui débutera en septembre prochain et se poursuivra jusqu’en octobre, se déroulera à travers plusieurs supports, dont la presse écrite et la radio, dit-il. Pour ce responsable, même si le montant du chiffre d’affaires réalisé par la branche des assurances contre les catastrophes naturelles (CAT-NAT) n’est pas important» comparativement au chiffre d’affaires global du secteur des assurances, cette branche obligatoire progresse annuellement dans des proportions encourageantes». En 2013, les (CAT-NAT) avaient représenté 6% du chiffre d’affaires des assurances incendie, accident et risques divers (IARD) qui était de 35 mds DA. Selon des données de l’UAR, le chiffre d’affaires de la branche CAT-NAT s’était établi à 1,750 milliard DA en 2013 avec une évolution de 13% par rapport à 2012 lorsqu’il était de 1,555 md DA. En 2012, le chiffre d’affaires de cette branche avait évolué seulement de 2,4%. Le président de l’UAR a fait savoir que les compagnies d’assurance ont réalisé un chiffre d’affaires global de 114 milliards DA en 2013 dans toutes les branches, dont 1,5 milliard DA dans les assurances couvrant les effets des catastrophes naturelles (tremblement de terre, coulée de boue, vents violents, inondations, glissement de terrain). L’ordonnance n° 03-12 du 26 août 2003 stipule que tout propriétaire, personne physique ou morale, autre que l’État, d’un bien immobilier est tenu de souscrire un contrat d’assurance de dommages garantissant ce bien contre les effets des catastrophes naturelles, ainsi que toute personne physique ou morale exerçant une activité industrielle et/ou commerciale est tenue de souscrire un contrat d’assurance de dommages garantissant les installations industrielles et/ou commerciales et leurs contenus contre les effets des catastrophes naturelles. Malgré que l’assurance contre les effets des CAT-NAT rendue obligatoire par l’ordonnance de 2003, elle est peu demandée par les propriétaires des biens immeubles, remarque Latrous. «En effet, sur 7 millions de logements assurables, il n’y a qu’un demi-million qui l’est», a-t-il souligné. Ceci provient, selon lui, du fait non seulement que cette assurance n’est pas demandée, mais elle est très souvent proposée par les assureurs à leurs clients, qui souvent la refusent croyant que l’Etat-providence est toujours là pour indemniser le bien perdu. Il affirme que cette attitude n’est pas totalement irréprochable puisque «nous savons que si l’État a l’obligation d’assurer les premiers secours, les propriétaires de biens ne devraient pas trop compter sur l’État qu’ils trouvent généreux». En ce domaine, par conséquent, il est du devoir de chaque Algérien de se prendre totalement en charge en prévoyant de s’assurer plutôt que de compter sur l’État, a-t-il estimé.
Ania Naït Chalal