Les ministres arabes des Affaires étrangères se penchent depuis hier, au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal à Alger, sur les documents portant entre autre sur le projet de l’ordre du jour du Sommet de la Ligue arabe prévu ce mardi.
Egalement, au menu de cette réunion, les décisions prévisionnelles qui devront être discutées et adoptées par les chefs d’État des pays membres de l’organisation arabe, relatives à la relance de l’action commune notamment sur les questions clés, à leur tête le dossier palestinien. Le Conseil des chefs de la diplomatie des pays arabes, dont la majorité a fait le déplacement à Alger, au regard de l’importance du sommet de la Ligue arabe, en raison non seulement de sa tenue après trois ans d’absence, mais aussi de la portée que l’Algérie a tenu à donner à ce rendez-vous, notamment par les questions qui y sont inscrites, à leur tête la question palestinienne après notamment la signature de la Déclaration d’Alger sur la réconciliation inter-palestinienne, par l’ensemble des factions palestiniennes, au terme de leur conclave à Alger, du 11 au 12 octobre derniers. Le Sommet d’Alger qui a été précédé, par des rencontres bilatérales entre le chef de la diplomatie algérienne , Ramtane Lamamra avec ses homologues, lors de ses déplacements au pays arabes ont permis non seulement de dégager des perspectives pour la relance de l’action arabe, sur les questions qui rassemblent ou devront rassembler, à l’abri des tensions et des divergences marquant les relations entre certains pays arabes. Des divergences de visions et de positions qui ne peuvent être dépasser, certes en l’espace de deux jours d’un sommet de la Ligue arabe, mais peut, être l’opportunité, au regard du nouvel ordre mondial qui se manifeste, de la relance effective de l’action arabe pour répondre aux intérêts des peuples de la région arabe et de leurs pays. L’Algérie qui entretient d’excellentes et de bonnes relations avec les pays arabes, ces derniers lui reconnaissent son capital diplomatique considérable ainsi que ses capacités et son rôle diplomatique discret pour aplanir les divergences au profit du rapprochement sur les questions clés et vitales.
Ramtane Lamamra dans les coulisses du Sommet
Bien avant le début des travaux du Sommet arabe, au niveau des experts, la semaine passée, et des ministres arabes entamés hier, qui se poursuivent aujourd’hui, dernier jour, avant le jour J, des chefs d’Etat et de gouvernements des pays membres, mardi et mercredi, la volonté d’y prendre part au Sommet d’Alger, au plus haut niveau et affirmant assurer le succès de ce rendez-vous , ont été exprimés, au plus haut niveau, pour ne citer que, l’Égypte, le Liban, Tunisie, Irak, l’Arabie saoudite, le Koweit, le Qatar, les Emirats arabes Unis, Libye, Jordanie, Yémen, Soudan et notamment bien évidemment la Palestine, question centrale de ce rendez-vous arabe à Alger, que l’Algérie a tenu à adresser la première invitation pour y prendre part à ces travaux, au président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbès. Sur la présidence de la Ligue arabe héritée par l’Algérie, suite à la passation du flambeau à Ramtane Lamamra par son homologue tunisien, Othmane Jerandi, ce dernier a fait savoir que son pays «se fera un plaisir de passer le relais au président Abdelmadjid Tebboune ». Affirmant que « nous sommes pleinement convaincus que l’Algérie sera à la hauteur de cette mission », le ministre Jerandi dira « d’autant plus qu’elle a prouvé dans de nombreux grands évènements, ses capacités à gérer les affaires publiques et de défendre les intérêts des pays arabes», sans manquer d’ajouter, dans ses déclarations, jeudi soir, que « le monde en général et la communauté arabe en particulier sont dans une période charnière en matière de relations internationales. L’Algérie en a conscience ». Ce qu’il y a aussi à retenir dans les documents et les questions inscrites à l’ordre du jour, du conclave des chefs de la diplomatie arabe, l’adoption du point portant création de deux mécanismes de suivi et traduction effective, l’un de la déclaration d’Alger paraphée par les factions palestiniennes et le second relatif à la déclaration d’Alger qu’adopteront les chefs d’État, au terme de leur Sommet de deux jours, à partir de ce mardi.
Karima Bennour
