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RETOUR DE LA SYRIE AU SEIN DE LA LIGUE ARABE : Réunion consultative demain à Djeddah

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Après le déclenchement du conflit en Syrie, plusieurs pays arabes, notamment ceux du Golfe, ont rompu leurs relations diplomatiques avec Damas, fermé leurs ambassades et suspendu l’adhésion de la Syrie à la Ligue des États arabes. Une situation qui pourrait bien changer, après dix ans d’exclusion, compte tenu des dernières reconfigurations et équilibres géostratégiques survenues dans la région du Proche et Moyen- Orient.
C’est du moins ce que laisse prétendre la récente annonce du porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, lequel a déclaré mardi que « les ministres des Affaires étrangères des pays du Conseil de coopération du Golfe, en plus de l’Égypte, de la Jordanie et de l’Irak, discuteraient du retour de la Syrie dans la Ligue arabe, lors d’une réunion qui se tiendra demain vendredi en Arabie saoudite, à Djeddah». En marge d’un point de presse animé au siège du ministère à Doha, Al-Ansari a précisé que l’objectif principal de « cette réunion consultative » est de « discuter de la situation en Syrie », soulignant qu’ « il y a de nombreux développements concernant la situation en Syrie et dans les vues arabes sur le retour de la Syrie dans la Ligue arabe ». Au cours des deux derniers mois, le président syrien, Bachar al-Assad, s’était rendu au Sultanat d’Oman et aux Émirats arabes unis, lors de la première visite dans deux pays arabes depuis le déclenchement du conflit syrien en 2011, à la lumière des efforts régionaux pour renvoyer la Syrie dans l’incubateur arabe. Selon Al-Ansari, « le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Mohammed ben Abdelrrahmane Al-Thani, participera à la réunion, ajoutant « que la position qatarie n’a pas changé », et expliquant que tout changement de position sur la Syrie «est principalement lié au consensus arabe et à un changement de terrain qui réalise les aspirations du peuple syrien». Un rapprochement avec la Syrie qui témoigne ainsi du changement de vision des pays arabes face aux nouveaux défis de l’heure, après le rapprochement irano-saoudien après des décennies de tensions, synonyme d’une nouvelle amorce entamée dans la région, au grand dam de l’entité sioniste.

L’approche algérienne se confirme
Une approche que l’Algérie a toujours défendue, militant en faveur de la réhabilitation de la Syrie. On se rappelle, à cet égard, que l’ex-ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, s’était déplacé à Damas quelques jours avant la tenue du Sommet arabe d’Alger, et avait déclaré dans ce sens que « l’absence de la Syrie était préjudiciable à l’œuvre arabe commune ». Alors que l’Algérie n’a pas interrompu ses relations avec la Syrie, plusieurs pays arabes ont adopté, ces dernières années, progressivement une attitude similaire.
À l’instar de la Jordanie, qui a rouvert sa frontière nord, des Émirats arabes unis qui avaient envoyé en Syrie en novembre 2021 leur ministre des Àffaires étrangères, de l’Arabie saoudite qui a progressivement noué des contacts, du Bahreïn qui a renvoyé son ambassadeur en décembre 2021, et de l’Égypte qui a reçu officiellement, il y a quelques jours, le ministre syrien des AE. L’attitude d’Alger vis-à-vis de la Syrie n’est pas nouvelle. Le 5 juillet 2022, le chef de la diplomatie syrienne, Faiçal Mekdad, avait été invité en Algérie à l’occasion des 60 ans de l’Indépendance. Une occasion idoine de rencontrer plusieurs délégations arabes et africaines. Plus tard au cours de l’année 2022, avant la tenue du Sommet arabe d’Alger, le président Abdelmadjid Tebboune avait déjà suggéré, en novembre, que la Syrie devrait revenir au sein de l’organisation régionale. «La Syrie est censée être présente», avait-il alors déclaré.
Hamid Si Ahmed

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