L’Algérie retrouve une place stratégique dans le football arabe. Après neuf ans d’absence, la Fédération algérienne de football (FAF) fait son retour au Comité exécutif de l’Union arabe de football (UAFA). Son président, Walid Sadi, a été élu lors de la 28e Assemblée générale tenue lundi à Riyad, en Arabie Saoudite.
La désignation de Walid Sadi marque une nouvelle étape dans la diplomatie sportive algérienne. En présence du secrétaire général de la FAF, Nadir Bouzenad, cette assemblée a permis de réaffirmer l’importance de la coopération régionale dans le développement du football arabe. Pour l’Algérie, ce retour au sein de l’UAFA s’apparente à un signal fort, traduisant une volonté d’influence et de participation active aux décisions régionales après une longue mise en retrait. L’UAFA, qui regroupe les fédérations de la Ligue arabe, joue un rôle central dans la promotion et l’organisation des compétitions régionales. En intégrant de nouveau son Comité exécutif, l’Algérie retrouve une voix au chapitre et l’occasion de défendre ses intérêts dans le concert arabe. La présence de Walid Sadi offre également une vitrine diplomatique, lui permettant d’élargir ses réseaux d’influence auprès des dirigeants sportifs du monde arabe. Par ailleurs, cette élection intervient dans un contexte où la FAF cherche à redorer son image à l’international. Après plusieurs années marquées par des turbulences internes et des tensions autour de la gestion du football national, l’institution dirigée par Sadi affiche une volonté de renouveau. Rejoindre le cercle restreint des décideurs arabes est une manière de renforcer sa crédibilité et son poids politique.
Continuité au sommet de l’UAFA
La 28e Assemblée générale a également consacré la continuité au niveau de la présidence de l’UAFA. Le Prince Abdulaziz Bin Turki Al-Fayçal a été reconduit par acclamation pour un nouveau mandat couvrant la période 2025-2029. Sa réélection témoigne de la stabilité recherchée par l’organisation et du soutien unanime des fédérations membres.
Sous sa direction, l’UAFA a multiplié les initiatives pour moderniser ses compétitions et renforcer la visibilité du football arabe à l’échelle mondiale. Le mandat à venir devrait ainsi poursuivre dans la même dynamique, tout en intégrant davantage les nouveaux acteurs décisionnels, dont l’Algérie.
Ce retour algérien au sein de l’instance arabe pose désormais une question centrale : la FAF saura-t-elle transformer cette présence institutionnelle en résultats concrets pour le football national ?
Mohamed Amine Toumiat
