Accueil ACTUALITÉ RETOUR À L’ORDRE CONSTITUTIONNEL AU MALI : Le Conseil de sécurité salue...

RETOUR À L’ORDRE CONSTITUTIONNEL AU MALI : Le Conseil de sécurité salue le leadership de l’Algérie

0

Si les Maliens arrivent aujourd’hui à renouer avec la voie constitutionnelle, dont acte la consultation référendaire organisée hier par le gouvernement de transition, et sans prétention aucune, un pays voisin et ami y était pour beaucoup dans le processus. Pour preuve, le Conseil de sécurité de l’ONU vient de réaffirmer à l’unisson la centralité de l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation au Mali.
Le temps lui a donné raison. L’Algérie qui défendait depuis 2015, presque seule et contre les forces interventionnistes, la solution politique inclusive à toutes les parties internes pour pacifier le Mali déchiré par l’insécurité et miné par une crise institutionnelle est encensée eu égard à son rôle clé et son leadership dans l’aboutissement-ou l’entame à ce stade de chemin-du processus de résolution de la crise malienne. À moins d’une année du retrait des derniers soldats de la force militaire française, les autorités de transition ont réussi à remettre le pays sur la voie légale en organisant une consultation populaire sur un projet de Constitution. En effet, ils étaient environ 8,4 millions de Maliens à avoir été appelés aux urnes pour répondre par « oui ou par non » à la question suivante: « Approuvez-vous le projet de Constitution ? ». Ainsi, au cours de sa dernière réunion sur le Mali à New York, le Conseil de sécurité de l’ONU a rendu hommage, à l’unanimité de ses membres, aux rôle et leadership de l’Algérie, en sa qualité de chef de file de la médiation internationale. Les membres du Conseil ont réaffirmé « la centralité de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger (2015), dans le rétablissement d’une paix durable dans ce pays, notamment dans cette phase transitoire de l’histoire du Mali marquée par des échéances électorales importantes devant permettre le retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays, prévu au premier trimestre de l’année 2024 ». La plupart des membres du Conseil ont salué « la solidité et la consistance de l’Accord d’Alger qui a permis, entre autres, de préserver le cessez-le-feu entre les parties maliennes, et ce pendant huit années consécutives ». À ce titre, ils ont appelé les parties maliennes à « la nécessité d’une mise en œuvre diligente et intégrale de l’Accord d’Alger, qui demeure la pierre angulaire pour une paix et une stabilité durables au Mali, et devenue aujourd’hui plus importante que jamais, en particulier dans ce contexte de transition ». Ils ont, également, « rendu hommage aux efforts inlassables de la médiation internationale, sous la direction de l’Algérie, visant à préserver intact l’engagement des parties signataires de l’Accord d’Alger, notamment par le biais des dernières propositions visant à rapprocher les points de vue entre les parties maliennes ». La majorité des membres du Conseil ont exhorté les parties maliennes à « interagir de manière constructive avec les propositions de la médiation internationale en vue de surmonter l’impasse actuelle et débloquer le processus de paix au Mali en réactivant le Comité de suivi de l’Accord d’Alger (CSA) ».

Retrait de la Minusma
En mars dernier, le projet de la Constitution avait été présenté par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, aux forces vives de la nation malienne, à savoir la société civile, les partis politiques, les autorités et légitimités traditionnelles, les forces armées et de sécurité, les leaders religieux et les gouverneurs. Il avait expliqué les « innovations » contenues dans le document qui devraient permettre d’assurer une « bonne gouvernance » au Mali. « Nous avons accompli notre devoir, le reste du travail vous revient. Informez les populations pour que le référendum soit un franc succès », avait exhorté le président de la transition et souligné que ce projet de Constitution est « la concrétisation d’une volonté pressante du peuple malien, exprimée lors des Assises nationales de la refondation (ANR) ». À noter qu’à la veille de cette consultation référendaire, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a demandé, devant le Conseil de sécurité, le « retrait sans délai » de la mission des Nations unies dans son pays (Minusma), à cause de son « échec » pour répondre au défi sécuritaire.
Farid Guellil

Article précédentRECRUTEMENT D’ENSEIGNANTS D’ANGLAIS DANS LE CYCLE PRIMAIRE : Les inscriptions en ligne ouvertes
Article suivantLES TEMPÉRATURES POURRAIENT ATTEINDRE 44 DEGRÉS : Tous à l’abri de la canicule !