Accueil ACTUALITÉ REPRISE DU COMMERCE TRANSFRONTALIER / Un défi double : économique et sécuritaire

REPRISE DU COMMERCE TRANSFRONTALIER / Un défi double : économique et sécuritaire

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Pays frontalier avec le Mali et le Niger sur la partie sud du pays, l’Algérie a toujours été un élément central, de par son influence et son statut de puissance régionale, dans les relations avec les pays voisins, sur le triple plan, politique, sécuritaire ou en matière d’échanges commerciaux.

Mais, parallèlement, et surtout en raison des caractéristiques géographiques et sociales propres aux régions sahariennes, en plus des frontières qui s’étalent sur des kilomètres, les contrées frontalières du Sud ont tout le temps constitué une sorte de plaque tournante, pour divers types de trafic et de la contrebande transfrontalière, et ce sans compter la criminalité organisée et le terrorisme !
Pour assurer une meilleure gestion des activités commerciales avec les pays qui partagent les frontières avec l’Algérie, notamment ceux du Sud, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a sommé, lors du dernier conseil des ministres, le ministre du commerce, Kamel Rezig, d’engager, après concertation avec les services du ministère de la Défense nationale, la reprise du commerce transfrontalier dans les zones du sud du pays tout en renforçant les mesures de sécurité et de contrôle, en concertation avec les autorités des deux pays.
Ainsi, pour mettre un terme à la contrebande du carburant et du gaz, un créneau très prisé, pour les contrebandiers de la région, le chef de l’État a instruit le premier responsable du département du commerce, d’examiner la possibilité de procéder à des investissements directs de Naftal dans les régions voisines du Mali et du Niger, pour barrer la route à ces pratiques et d’en réduire la portée. Il est aussi question de revoir le dispositif de remboursement des frais de transport vers et depuis le sud du pays, et mettre à jour la liste des produits qui sont désormais disponibles, tout en luttant contre les fausses factures. Dans le même contexte, et en prévision de la mise en œuvre de la Zone africaine continentale de libre échange, le chef de l’État a ordonné, le ministre du secteur, à se préparer en affinant, notamment la question des règles d’origine, et en tirant profit des enseignements de notre expérience avec la Zone arabe de libre-échange. Conscient que la réussite de la relance commerciale avec le monde extérieur repose, en premier lieu, sur l’assainissement du mode de fonctionnement interne et sa performance, pour se projeter dans l’avenir afin d’atteindre les objectifs tracés, le président Tebboune a donné des instructions au ministre de mettre en place une équipe multidisciplinaire pour la lutte contre la surfacturation pour l’écarter définitivement du paysage national. Et ceci ne peut être tangible qu’à travers le renforcement de la coopération avec des instances internationales comme l’Union européenne, y compris en adhérant à des instruments juridiques internationaux qui peuvent rendre plus effective une telle lutte. Le ministre Rezig a été, ainsi, instruit de procéder à une évaluation de la présence des commerçants étrangers installés et contrôler l’exercice réel de leurs activités, notamment les réfugiés parmi eux. Il s’agit, aussi, selon les orientations du chef de l’État au ministre Rezig, de procéder à une évaluation des accords commerciaux multilatéraux, régionaux et bilatéraux, notamment le dossier sur l’accord d’association avec l’UE qui doit faire l’objet d’une attention particulière faisant valoir nos intérêts pour des relations équilibrées.
Brahim Oubellil

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