Accueil À LA UNE RENOUVELLEMENT DU PARC D’AUTOBUS : Importation et appui sur les capacités nationales

RENOUVELLEMENT DU PARC D’AUTOBUS : Importation et appui sur les capacités nationales

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Le ministre des Transports, Saïd Sayoud, a donné, ce jeudi, des précisions sur l’opération d’importation de 10.000 bus, ordonnée par le président Abdelmadjid Tebboune. Selon le ministre, 4680 bus importés seront destinés à remplacer ceux de plus de 30 ans et 5320 autres seront affectés au remplacement partiel des bus ayant entre 20 et 30 ans. 

Leur réception permettra, a-t-il indiqué, d’entamer ensuite la deuxième phase du renouvellement du parc de transport public en s’appuyant sur les capacités nationales.  Dans une déclaration en marge de l’ouverture de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) au Centre international de conférences (CIC) « Abdelatif-Rahal », Said Sayoud a indiqué que ses services ont finalisé le recensement des bus anciens ainsi que le choix des catégories de bus importés et de leur capacité, couvrant le transport urbain, suburbain, inter-wilayas ainsi que le transport rural, soulignant que le cahier des charges afférent à l’opération est en cours d’élaboration. Il a précisé que l’importation ne constitue qu’une première étape, dans l’attente de l’entrée en service des usines de bus réalisées en Algérie, en sus de celles relevant du ministère de la Défense nationale. Il a fait savoir que l’opération d’importation de 10.000 bus sera parachevée au mois de février prochain. Il s’agit d’une opération dont l’urgence a été mise en évidence par l’accident de bus survenu le vendredi à El Harrach. Elle est suivie avec une grande rigueur. Les procédures et les conditions définitives pour son lancement effectif, en termes d’importation-fabrication, de commercialisation et de financement, ont fait l’objet d’une réunion présidée, mardi dernier, au Palais du Gouvernement par le Premier ministre par intérim, Sifi Ghrieb. La réunion s’est déroulée en présence de représentants des secteurs de la Défense nationale, de l’Industrie, des Transports et de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises. Pour rappel, suite à la chute d’un bus de transport de voyageurs dans l’Oued El Harrach, vendredi 15 août 2025, le président Tebboune, a donné instruction de retirer du parc national, dans un délai maximum de six mois, tous les bus de transport de voyageurs vétustes dont la durée de service dépasse 30 ans. Les services du ministère des Transports ont souligné leur engagement à fournir toutes les facilités nécessaires au remplacement des anciens bus, de manière à assurer le bon déroulement de l’opération, sans entraves et dans le respect des délais impartis. Le président Tebboune a présidé, ensuite, mardi 26 août, une réunion consacrée au secteur des transports qui a été marquée par des décisions salutaires concernant ce secteur. Selon un communiqué de la présidence de la République, ces décisions prises, après un débat approfondi et à la suite des interventions des présents », ont concerné notamment l’importation immédiate de 10 000 bus de transport de voyageurs neufs pour remplacer les anciens, sous la supervision du ministère de l’Industrie. Cette opération concerne le secteur privé de transport des voyageurs qui utilise de vieux bus dont l’état est dégradé non seulement pour le confort des passagers mais surtout pour leur sécurité. Le comportement du chauffeur et du receveur indiquent clairement le manque de professionnalisme dans le secteur privé, et, pire, laisse l’impression d’une certaine anarchie, comme si ce secteur n’était soumis à aucun contrôle. Tout le monde a constaté le contraste frappant, de tous les points de vue, entre les bus privés et les bus du secteur public, ETUSA ou ceux assurant dans d’autres villes le transport urbain et suburbain. A-t-on vu un chauffeur de l’ETUSA parler au téléphone en même temps qu’il conduisait son bus ? Ou un receveur en tenue débraillée qui encaisse sans remettre de tickets ? Jamais ! Mais, dans les bus privés, c’est courant. A-t-on vu deux chauffeurs de l’ETUSA faire la course en pleine ville à qui arrivera le premier à l’arrêt, puis y stationner un temps interminable pour remplir son bus, y compris en surcharge ? Ce n’est pas rare dans le secteur privé. 

M. R.

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