Depuis hier, dimanche, la présidente du Conseil des ministres italien, Mme Giorgia Meloni, est à Alger, en visite de travail et d’amitié de deux jours, pour rencontrer le président Abdelmadjid Tebboune.
À son arrivée à l’aéroport international Houari Boumediène d’Alger, elle a été accueillie ainsi que l’importante délégation qui l’accompagne, par le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, et des membres du gouvernement. La visite de la cheffe du gouvernement italien doit permettre l’examen de plusieurs dossiers d’intérêt commun, pour consolider davantage le chemin de l’édification d’un véritable partenariat stratégique voulu par les deux chefs d’Etat, algérien et italien. L’attention est surtout portée sur le partenariat entre les deux pays dans le domaine de l’énergie, afin de réduire la dépendance de l’Italie vis-à-vis des sources énergétiques russes. Il y a une semaine, l’ambassadeur d’Algérie à Rome, Abdelkrim Touahria, a déclaré au journal italien « Il Messaggero » que l’Algérie veut faire de l’Italie un hub d’approvisionnement en gaz algérien pour les pays européens. Il a fait également savoir que la société italienne Eni et la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach envisagent de créer des coentreprises pour explorer le pétrole et le gaz en Algérie. Outre le secteur de l’énergie, axe majeur de la coopération algéro-italienne, il est prévu, à cette occasion, la signature d’accords bilatéraux dans plusieurs autres domaines. Les observateurs notent que la nouvelle dynamique dans les relations algéro-italiennes intervient après la visite d’Etat, en Italie, du Président Tebboune, en mai 2022, précédée par la visite d’Etat, en Algérie, du Président italien, Sergio Matarella, en novembre 2021, marquées par une « convergence totale » autour des questions d’intérêt commun, ainsi qu’une détermination à développer la coopération bilatérale « stratégique » entre les deux pays « amis ». Dans ce sens, l’Ambassade d’Algérie en Italie a annoncé l’organisation, le 25 janvier à Naples (Italie), un forum d’affaires et d’investissement, hors secteur des hydrocarbures, en collaboration avec l’Union industrielle de Naples (UIN) et en partenariat avec le Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI). Il réunira des représentants des deux institutions et des opérateurs économiques d’Algérie et d’Italie activant dans les secteurs de la production de pièces détachées automobiles, de l’agroalimentaire, de l’industrie textile, du tourisme, des télécommunications et du numérique.
Coopération algéro-française
Autre fait marquant dans la coopération entre l’Algérie et un pays européen, la tenue de la réunion du Groupe de travail économique algéro-français (Task Force) prévue ce mercredi, 25 janvier, à Alger, selon l’information donnée dans un communiqué du ministère de l’Industrie pharmaceutique qui rendait compte de l’audience accordée par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, à l’ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette. Ce communiqué a évoqué également la prochaine session du Comité mixte algéro-français de coopération économique (COMEFA) prévue en mars prochain à Paris. La coopération ainsi que les perspectives de son renforcement dans le domaine de l’industrie pharmaceutique devraient figurer en bonne place lors de ces deux réunions. Il est question de redynamiser la coopération institutionnelle algéro-française par la relance des discussions pour la signature de deux mémorandums d’entente. Le premier entre le ministère algérien de l’Industrie pharmaceutique et le ministère français de la Santé, tandis que le second concerne l’Agence nationale de produits pharmaceutiques (ANPP) et l’Agence française de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) afin d’encourager et de soutenir la coopération entre les différentes institutions pharmaceutiques des deux pays. Les deux parties conviennent de la nécessité de réorienter les investissements français vers des projets de production à forte valeur ajoutée avec un transfert de technologie et une projection vers l’exportation en direction des marchés africains.
M’hamed Rebah