L’Algérie a réitéré l’urgence d’une réforme globale et équitable du système multipartite, affirmant que cette transformation ne saurait être différée. L ors d’un briefing du Conseil de sécurité des Nations unies consacré à l’amélioration de la gouvernance mondiale, la secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Affaires africaines, Mme Bakhta Selma Mansouri, a souligné la nécessité d’adapter ce système aux défis contemporains. Elle a mis en avant un contexte international marqué par une montée des tensions géopolitiques, des conflits armés, des crises humanitaires et économiques, ainsi que par la recrudescence du terrorisme et de la criminalité transfrontalière. Ces crises, a-t-elle averti, menacent la paix et la sécurité internationales tout en affaiblissant l’efficacité du système onusien. Elle a également dénoncé les violations répétées du droit international, la marginalisation des organisations continentales, notamment l’Union africaine (UA), et l’application de doubles standards dans la gestion des conflits mondiaux, des pratiques qui, selon elle, sapent la crédibilité des institutions internationales. Convaincue que « l’attachement au système multipartite est la meilleure réponse aux défis communs », Mme Mansouri a toutefois mis en garde contre les turbulences qui l’affectent, notamment l’intensification de la polarisation internationale et l’érosion de la confiance envers les institutions onusiennes. Elle a souligné l’importance de préserver le rôle central de l’ONU en assurant une représentation plus équitable et équilibrée au sein de ses principaux organes, en particulier le Conseil de sécurité. Elle a insisté sur la nécessité de corriger l’injustice historique envers l’Afrique, qui représente plus d’un quart des États membres de l’ONU mais demeure exclue d’un siège permanent au Conseil de sécurité et insuffisamment représentée parmi les membres non permanents. Elle a également plaidé pour un renforcement du rôle de l’Assemblée générale, en lui conférant des prérogatives élargies afin de promouvoir une gouvernance plus démocratique et inclusive. Dans le même esprit, elle a salué le rôle de la Cour internationale de Justice (CIJ) dans la défense du droit et de la justice, en particulier pour son engagement en faveur des droits du peuple palestinien et face aux menaces d’exode forcé à Ghaza. Elle a enfin souligné l’importance d’améliorer les méthodes de travail du Conseil de sécurité, afin de garantir plus de transparence et d’égalité entre ses membres. Mme Mansouri a conclu en affirmant que « le statu quo n’est plus une option face aux défis et aux injustices persistantes ». L’Algérie, engagée en faveur d’un multilatéralisme fondé sur l’équité et le respect du droit international, plaide ainsi pour une représentation plus équilibrée des nations africaines et du Sud global au sein des instances internationales.
M. Seghilani
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