Bonne nouvelle pour les Algériens : l’Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) va relancer la production de téléviseurs, après une interruption de trois ans, tout en se lançant dans la fabrication de lave-linge.
« L’information a été donnée à l’APS par Mme Samia Semmak, directrice de la communication au niveau de cette entreprise, basée à Sidi Bel-Abbès, en marge de la 32e édition de la Foire de la production algérienne (FPA), organisée au Palais des expositions des Pins-maritimes à Alger, (19 -28 décembre). Des efforts sont en cours pour relancer l’unité ENIE de Télagh (Sidi Bel-Abbès), qui sera consacrée à la production de lave-linge et de balances électroniques, a-telle ajouté. Autre bonne nouvelle : l’unité ENIE Photovoltaïque lancera prochainement un projet de fabrication de climatiseurs fonctionnant avec ce type d’énergies renouvelables et destiné spécialement aux wilayas du Sud et aux régions enclavées. Mme Semmak a rappelé que l’entreprise s’était lancée dans la fabrication des terminaux de paiement électronique (TPE), classiques et intelligents, avec une capacité de production dépassant 1000 unités/jour, « grâce à une main d’oeuvre qualifiée en la matière ». Ceci, dans le cadre de la politique de diversification de la production d’ENIE (filiale du groupe public Elec El Djazair). Pour rappel, les TPE, dont le taux d’intégration dépasse les 60%, sont commercialisés dans le cadre de conventions signées par l’entreprise avec un nombre de partenaires et de clients à l’instar des Banques, d’Algérie Poste, et de la Société d’automatisation des transactions interbancaires et de monétique « SATIM ». En fait, l’ENIE, entreprise publique, est toujours présente dans le paysage industriel algérien après avoir été un fleuron de l’industrie électronique en Algérie. En septembre 2023, l’ENIE a produit 48.000 tablettes électroniques destinées aux établissements éducatifs, dans le cadre d’une convention signée avec le secteur de l’Education nationale. Le ministère de l’Education nationale avait signé une convention avec l’ENIE et l’entreprise publique Alfatron pour la production de 72.000 tablettes électroniques pour l’année scolaire 2023-2024. La même année, en août, l’ENIE de Sidi Bel-Abbès a signé une convention avec la Société des services bancaires (SSB) pour la fabrication de 20.000 terminaux de paiement électronique (TPE). Dans ce même contexte, un projet avec Naftal a été concrétisé pour la réalisation d’équipements fixes de paiement électronique, placés au niveau des stations d’essence.Il s’agissait de fabriquer trois types de terminaux de paiement électronique (terminal classique, terminal grand format et petit terminal intelligent). La capacité annuelle de production de ces appareils dépasse 220.000 unités, et l’ENIE, selon ses responsables, dispose de moyens et de compétences de haut niveau, lui permettant de réaliser les projets inclus dans les conventions signées avec différents secteurs et de contribuer au développement de l’économie nationale suivant la stratégie tracée par les hautes autorités du pays. Autre projet de l’ENIE : la fabrication de composants nécessaires aux stations solaires. La nécessité de relancer l’ENIE a toujours été une préoccupation des pouvoirs publics dans le but de lui permettre de s’imposer de nouveau sur le marché national, comme elle l’était par le passé avant d’être réduite à la régression par une politique démantèlement du secteur public appliquée à partir des années 1980 durant une quarantaine d’années. L’effort de redressement de l’économie nationale, déployé depuis peu, a commencé à créer les conditions pour que l’ENIE valorise les activités de ses différentes unités de production capables et apporte une valeur ajoutée sur le marché algérien. La réputation de l’ENIE reposait par le passé sur sa production de téléviseurs et c’est par cette production qu’elle compte reprendre la confiance des Algériens. Il faudra s’attendre à un renforcement de son réseau de ventes par la réouverture de ses unités commerciales réparties dans toutes les régions du pays, qui étaient à l’arrêt pendant longtemps.
M’hamed Rebah
