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RECUPERATION DES FONDS DETOURNES A L’ETRANGER : L’Algérie appelle ses partenaires à la collaboration

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Le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, a procédé, hier à Alger, à l’occasion de l’ouverture des travaux d’un Forum dédié à la lutte contre le phénomène de la corruption, au lancement officiel, au nom du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et au nom du Gouvernement, de la Stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (2023-2027).

La cérémonie tenue au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif Rahal, s’est déroulée en présence de membres du gouvernement, de représentants de plusieurs secteurs, d’organismes consultatifs et de contrôle et d’entreprises nationales, ainsi que de représentants de la société civile et d’instances internationales. Dans son allocution d’ouverture, le Premier ministre, a assuré que la stratégie en question sera un document contraignant pour toutes les parties et que le gouvernement veillera avec rigueur à sa mise en œuvre à travers des mécanismes, et des indicateurs de mesure objectifs pour le suivi et d’évaluation accompagnant cette stratégie afin, explique-t-il, que le document ne restera pas « lettre morte. » La stratégie sera dirigée, fait savoir, le Premier ministre, par une institution nationale formée par différents acteurs officiels et autres partenaires sociaux et conduite par la présidente de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, réitérant, par la même, l’engagement du gouvernement à soutenir la Haute Autorité – organisatrice de ce Forum- durant toutes les étapes de la mise en œuvre de cette stratégie nationale. Le Premier ministre a rappelé, dans le même contexte, que la stratégie nationale a fait l’objet de larges consultations et fait partie des lignes directrices au niveau des institutions publiques et du secteur privé et de la société civile issues des lois internationales pour prévenir la corruption. S’agissant de l’argent volé et placé à l’étranger par les oligarques de l’ancien système, le Premier ministre a lancé un appel aux partenaires de l’Algérie pour aider le pays à récupérer cet argent qui rentre dans le cadre de la lutte contre la corruption. L’ex-Premier argentier du pays a souligné, à la même occasion, que le président Tebboune a accordé une importance capitale à la lutte contre le phénomène de la corruption et à la moralisation de la vie publique qui s’est traduite par l’activation de plusieurs engagements liés à la bonne gouvernance, à la gestion rationnelle, à la démocratie participative et pour une société civile à la fois libre et propre, rappelant que le chef de l’Etat a été un pionnier dans la lutte contre la corruption en purifiant la politique de l’argent sale. Le Premier ministre, a rappelé, par ailleurs, que le gouvernement a introduit dans son plan annuel des bases organiques visant à garantir la transparence dans la gestion des affaires publiques en s’éloignant de la politique du clientélisme et en séparant l’argent sale de la politique, et l’Algérie, dit-il, s’est engagée pleinement dans les efforts de lutte contre la corruption sur le continent africain et cherche à renforcer sa présence dans tous les forums anti-corruption et son adhésion aux instances anti-corruption.

Cap sur le développement durable
La présidente de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, Salima Masrati, a rappelé, de son côté, la nécessité de renforcer la transparence et la lutte-anti-corruption pour atteindre le développement durable à l’horizon 2030, appelant toutes les parties à travailler conformément à l’approche des objectifs de développement durable pour formuler des programmes sectoriels de mise en œuvre de la stratégie nationale, et à assurer son suivi et son évaluation, pour atteindre les objectifs fixés de manière efficace et effective.
Cette stratégie, a, pour objectif, explique la première responsable de cette Haute Autorité, de développer un ensemble de mesures et de plans stratégiques sectoriels qui traitent principalement du problème du changement de comportement des individus et des groupes afin d’améliorer la transparence et de prévenir et combattre la corruption au niveau du secteur public, le secteur économique et le secteur de la société civile en tant qu’acteurs concernés par sa mise en œuvre et son suivi. Présente à cette rencontre, la représentante résidente permanente du Bureau des Nations unies pour le développement en Algérie, Plerta Aliko, s’est félicitée du lancement de cette stratégie, assurant que cela constitue une étape honorable et complémentaire aux efforts de l’Algérie dans la lutte contre ce fléau. Le doyen du corps diplomatique africain en Algérie, Bandolonte Kaino, a salué, pour sa part, cette même stratégie qui renforcerait les efforts du continent pour lutter contre la corruption.
Brahim O.

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