Il y a eu un avant, celui du dramatique accident de bus qui a endeuillé toute l’Algérie. Il y aura un après, celui de panser les blessures, de réparer les préjudices et prendre les mesures pour éviter un autre drame à l’avenir.
Le dramatique accident de bus d’Oued El Harrach a mis tout le monde à rude épreuve. Les citoyens comme les services et les organes de l’État. Cette tragédie a secoué les consciences, celles des conducteurs de bus en premier, alors qu’elle a interpellé les autorités devant leur responsabilité. De mémoire, jamais un accident de la route n’a mobilisé autant de monde et n’a retenu autant d’attention en Algérie. Le drame du « vendredi noir » impose toujours le fil à l’actualité nationale alors que les images provenant de Oued El Harrach ont fait le tour des rédactions de médias étrangers. C’est dire toute l’ampleur des dégâts et des préjudices humains et matériels causés. Le bilan humain est choquant : 18 passagers, dont 4 femmes et 14 hommes, ont péri sous les eaux tandis que 24 blessés ont été pris en charge dans différents hôpitaux spécialisés de la capitale. Tel est le décompte macabre rendu à la fin des recherches menées pour retrouver de probables autres victimes.
Le Président déclenche l’alerte
Ainsi, aux premiers instants qui ont suivi le drame, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a pris les devants en s’exprimant, de prime abord et comme l’exigeait les circonstances douloureuses de ce drame, dans un message rendu public, ses condoléances aux familles des victimes. Après quoi, le Président, qui s’est fait lui-même représenté par son chef de cabinet, Boualem Boualem, sur les des lieux de l’accident à El-Harrach, a dépêché une forte délégation du Gouvernement composée des ministres de l’Intérieur, des Transports, de l’Hydraulique, en plus de la présence du wali d’Alger et des chefs de la DGSN, de la DGPC et de responsables de la Gendarmerie, qui ont fait le déplacement.
Le lendemain, samedi, jour de l’enterrement des premières victimes de cet accident, le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a assisté, à la tête d’une forte délégation du Gouvernement, aux obsèques organisées au cimetière d’El Alia à Alger. Durant la même journée, le général d’Armée, Saïd Chengriha, ministre délégué auprès du MDN, chef d’état-major de l’ANP, s’est rendu, lui, au chevet des blessés transférés à l’hôpital Mustapha Pacha à Alger. Samedi, comme hier dimanche, nous avons assisté à une kyrielle de sorties sur le terrain animée par des ministres et autres responsables de l’État. Qui pour participer aux obsèques des victimes de cet accident, qui pour s’enquérir de l’état de santé des blessés dans les hôpitaux à Alger et qui pour transmettre, aux familles des défunts, les condoléances du président de la République.
Larbaoui au chevet des blessés
Hier matin, le Premier ministre, Nadir Larbaoui, s’est rendu, à l’hôpital Zemirli à Alger où il s’est rassuré de l’état de santé et s’est enquis des conditions de prise en charge des blessés victimes de l’accident d’El-Harrach. La sortie du Premier ministre véhicule un message fort : l’État, au plus de niveau de la responsabilité, n’abandonnera pas ses enfants et qu’elle elle continuera à les accompagner surtout en pareille circonstance de drame national. D’ailleurs, le jour même de l’accident, le président Tebboune a décidé d’octroyer une aide exceptionnelle de 100 millions de centimes aux familles des victimes. À Zmirli, Larbaoui a tenu, justement, à rassurer de l’engagement de l’État. Il a ainsi transmis « la compassion du président de la République avec les blessés et leurs familles ainsi que son attachement personnel à suivre les conditions de leur prise en charge optimale et à mobiliser tous les moyens de l’Etat pour ce faire ».
Le chef de l’Exécutif a aussi remercié et exprimé son estime et sa considération aux équipes médicales et paramédicales chargées des soins et du suivi médical des blessés. « En application des instructions de Monsieur le président de la République, et en coordination directe avec les services du Premier ministre, les différents secteurs concernés ont été mobilisés de manière coordonnée et régulière, dès la survenue de ce drame, notamment les services de la Protection civile et du ministère de la Santé, pour prendre les mesures urgentes à l’effet d’assurer une prise en charge rapide des victimes et des blessés, tout en mettant les établissements hospitaliers d’Alger en état d’alerte maximale, particulièrement les Urgences, qui ont rapidement accueilli les blessés, a ajouté Larbaoui, soulignant que les équipes médicales et paramédicales ont été également mobilisées pour assurer la prise en charge nécessaire, outre la mise en place d’une cellule de veille et de suivi au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), afin de garantir la disponibilité des médicaments nécessaires ».
Farid Guellil
