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RASSEMBLÉS LUNDI SOIR DEVANT LE TNA : Des citoyens, artistes et intellectuels débattent de la crise

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De nombreux citoyens, parmi eux des artistes et intellectuels se sont rassemblés lundi soir, après la rupture du jeûne, devant le théâtre national algérien (TNA) Mahieddine-Bachtarzi à Alger pour débattre et discuter de la crise que traverse le pays aujourd’hui, beaucoup de choses ont été dites sur le système politique en place, mais les solutions restent minimes… Si les élections présidentielles du 04 juillet prochain vont être annulées, l’Algérie plongera dans un vide constitutionnel, ce qui veut dire que les revendications du peuple sont encore très loin d’être concrétisées. Dans son intervention, Redouane Boudjemâa, professeur à l’université des sciences de l’Information et de la Communication a indiqué que «cet engagement ne doit pas s’arrêter, et devrait se projeter dans l’Algérie de demain. Pour ce faire, on doit insister sur l’impératif de s’organiser et de se structurer pour mieux faire entendre la voix du peuple.» L’intervenant n’a pas oublié de saluer la maturité du peuple qui a préservé le caractère pacifique, après trois mois de contestation, « il faut qu’on encourage la société de poursuivre son mouvement pacifique. Le peuple algérien a donné une bonne leçon à ceux qui doutent de sa maturité. » D’après lui, au stade où nous en sommes aujourd’hui, «le rôle de l’élite est déterminant pour la suite des évènements et surtout de trouver une issue pour faire sortir l’Algérie de cette crise, car le peuple aujourd’hui se trouve dans une dynamique pour la réappropriation de son État, pour fonder un État de Droit et légitime», ajoutant, dans ce même sillage que «le système politique en place est fini et il faut l’enterrer, vu qu’il menace l’indépendance et la stabilité de notre pays. Ce régime est fini parce qu’il n’a aucun lien avec les nouvelles générations. Les artisans du pouvoir ont toujours optée pour des solutions périmées, la preuve, ils n’ont jamais trouvé des solutions adéquates pour certains problèmes qui sont très nombreux, tout ce qu’ils savent faire c’est l’usage de la répression contre toutes les libertés.» Interrogé par des citoyens qui ont pris par à cette rencontre, sur les éventuelles solutions et remèdes qui peuvent être utiles Redouane Boudjemaâ précisera qu’il ne peut pas avancer de solutions, mais il prévoit que «les espaces des discussions doivent être ouvertes, en premier lieu», soulignant : « je n’arrive pas à comprendre pourquoi le pouvoir interdit toujours des conférences et des rencontres, alors que la société n’a pratiquement jamais dénoncé ce genre de répression. Si la situation reste telle qu’elle est aujourd’hui, croyez-moi qu’on ne peut pas faire grand-chose, autant que la liberté d’expression demeure fortement réprimée », a-t-il donné son avis. Par ailleurs, les différentes interventions ont convergé sur quelques points nécessaires, notamment la nécessité aux artistes, intellectuels et même de simples citoyens d’assumer un rôle important, de premier plan, dans cette révolte populaire, de l’accompagner sur tous les fronts. «Le peuple a fait son devoir de se soulever en masse, de crier haut et fort ses revendications. Maintenant, c’est à l’élite qu’échoit le rôle d’écouter et d’accompagner les revendications du peuple algérien pour bâtir une nouvelle Algérie».
Pour les artistes, chacun de son côté avec sa discipline artistique, sa création et son œuvre, doivent mettre en évidence ces revendications populaires de changement. Ce besoin de création d’une deuxième République, celle «des droits et des devoirs», a lancé un musicien issu du conservatoire de la Casbah. De son côté, un jeune étudiant a affirmé que «le chemin vers une nouvelle République est encore loin. Maintenant que le mur de la peur est tombé, il faut que les étudiants et toute la société investissent le terrain pour diffuser des messages de paix et d’espoir pour qu’on puisse atteindre notre objectif», a-t-il dit.
Med Wali

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