L’Algérie a répondu positivement à l’invitation de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, pour le Sahara occidental, Horst Köhler, pour participer, en tant que pays voisin et observateur, au rendez-vous de Genève. Comme la Mauritanie, pays qui a répondu favorablement, aussi, Alger a accepté l’invitation de Köhler, à prendre part à la réunion portant sur des pourparlers auxquels le responsable onusien a appelé les deux parties en conflit, sur le Sahara occidental : le Maroc et le Front Polisario, à tenir les 5 et 6 décembre prochain, à Genève, sous ses auspices.
C’est devant la quatrième Commission de l’ONU, en charge des questions politiques et de décolonisation, que le diplomate, Sabri Boukadoum, a annoncé, mardi soir, à New-York, que « l’Algérie, en tant que pays voisin et observateur officiel du processus de paix, a répondu immédiatement et de façon positive à l’invitation du président Köhler à une table ronde à Genève les 5 et 6 décembre» a-t-il déclaré. Ayant pris part, auparavant comme notre voisin la Mauritanie, en tant que pays voisins et observateurs au processus de l’ONU, visant le règlement pacifique du conflit entre le Front Polisario et Rabat sur le Sahara occidental, pour ne citer que le dernier processus, initié, par Christopher Ross, le prédécesseur de Horst Köhler, au poste d’envoyé personnel du SG de l’ONU, pour le Sahara occidental, l’annonce en question de Sabri Boukadoum traduit le soutien, sans cesse exprimé par Alger, aux efforts de l’ONU et de son Conseil de sécurité, à leurs efforts, pour venir à bout de la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite à l’Onu et à l’Union africaine (UA). Il est à rappeler que le Conseil de sécurité, réuni jeudi dernier, à New York, a apporté son appui aux efforts entrepris par Horst Köhler, visant à tenir une première série de pourparlers directs entre le Front Polisario et le Maroc, début décembre, à Genève, et appelé à cette occasion les deux parties précitées, en conflit à «s’engager dans ces discussions de bonne foi et sans conditions préalables.» Depuis sa désignation, août 2017, au poste d’envoyé personnel du SG de l’ONU, pour le Sahara occidental, pour remplacer, Christopher Ross, qui a démissionné de son poste après l’arrêt, en 2012 , du processus de négociations qu’il avait lancé auparavant, entre le Front Polisario et le Maroc, à cause de l’entêtement du Maroc à se conformer à la légalité internationale, générant un blocage au efforts de l’ONU et un statu quo. L’ex-président allemand, Horst Köhler a été mandaté, par l’ONU, à mettre un terme à ce statu quo et le règlement du dit conflit, selon les résolutions de l’ONU, consacrant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Le représentant de l’Algérie auprès de l’Onu s’est félicité, par la même occasion, des réponses favorables adressées à Köhler, par les deux parties en conflits, sur le Sahara occidental, le Front Polisario et le Maroc, dans lesquelles ils affirment leur participation à ces négociations, de bonne foi et sans conditions préalables. Dans sa réponse à l’invitation du médiateur onusien, Köhler, à prendre part, les 5 et 6 décembre prochains, à Genève, aux pourparlers avec le Maroc, le Front Polisario a répondu favorablement à la demande du responsable onusien.
Exprimant, dans un communiqué «la disponibilité du Front Polisario à coopérer avec l’Envoyé personnel su S.G. de l’ONU, y compris sa présence à la réunion de Genève, en vue de trouver une solution juste et durable, devant mettre fin au dernier cas de décolonisation en Afrique», le bureau permanent du Secrétariat national du Front Polisario a exprimé, également, dans un communiqué rendu public le 3 octobre dernier, «l’espoir que cette réunion sera une réelle opportunité de réaliser des progrès tangibles pour sortir de l’impasse actuelle» lit-on. Sans manquer de souligner plus loin «la responsabilité et le rôle du Conseil de sécurité des Nations unies d’exhorter le Royaume du Maroc à engager des négociations, de bonne foi et sans conditions préalables, avec le seul représentant légitime du peuple sahraoui (le Front Polisario : Ndlr)» et ce, conformément, précise le Front Polisario, «aux résolutions du Conseil, y compris la résolution 2414 (2018)» indique-t-il.
Aussi, plus récemment, devant les membres de la 4ème commission de l’ONU, en charge des question politiques et de décolonisation, le représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Mohamed Omar, a déclaré que «cette année, nous espérons que le vent tourne et que le peuple du Sahara occidental puisse avoir la possibilité d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance» sans manquer de relever, lors de son intervention, que M. Köhler, à travers ses efforts, est en train «d’insuffler une nouvelle vie» au processus onusien, réaffirmant que le Front Polisario est «prêt à s’engager dans des négociations directes avec le Maroc conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale» a-t-il indiqué. Dans son rapport sur le Sahara occidental, remis le 6 octobre dernier, au Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a informé, celui-ci que le Royaume du Maroc, a-t-il écrit « a répondu favorablement à l’invitation de mon Envoyé personnel (Köhler :Ndlr) » a indiqué Guterres.
Karima Bennour