Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire veut assainir définitivement le dossier des gardes communaux.
Le département dirigé par Noureddine Bedoui s’apprête, en collaboration avec le ministère du Travail, à accorder la retraite proportionnelle à pas moins de 80 000 gardes communaux. C’est du moins ce qui a été rapporté par des organes de presse arabophones, qui se réfèrent à des instructions du ministère de l’Intérieur adressées aux walis pour prendre en charge les revendications des gardes communaux qui ont été orientés vers des postes de travail dans le secteur public. À en croire ces mêmes sources, tout garde communal ayant ce statut et disposant de documents justificatifs attestant qu’il avait réuni un minimum de 15 années de travail peut déposer son dossier pour bénéficier d’une retraite proportionnelle, et ce, avant le 7 mars prochain. Ainsi, il serait procédé au règlement de leur situation conformément au décret exécutif n°14-87 du 24 février 2014 modifiant le décret exécutif n°11-354 du 5 octobre 2011, fixant les conditions et les modalités d’octroi des pensions de retraite proportionnelle exceptionnelle aux agents de la Garde communale. Autrement, les gardes municipaux qui souhaitent profiter de la procédure pourront également s’adresser au siège des représentants des gardes municipaux dans les wilayas, munis des documents attestant de 15 années de service effectif sans condition d’âge.
Le dossier se compose d’une demande manuscrite, d’un certificat mentionnant la date de l’affectation en poste, ainsi que la date d’orientation à un autre poste. À cet effet, le ministère de l’Intérieur s’engage à établir les tableaux relatifs aux demandeurs qui seront transmis par la suite à la Caisse nationale des retraites (CNR).
Pour rappel, ce corps de troupe se chargeait de la sécurité des communes lors la décennie noire des années 90. Créée dans le feu de la violence terroriste, la Garde communale a bravé les hordes intégristes pour faire face à l’ascension des groupes armés qui mettaient en péril le pays. Ce corps de sécurité a été officiellement dissouts en 2012. Mais beaucoup de ses élémens sont toujours en activité, notamment ceux qui ne pouvaient pas bénéficier, en 2012, de la retraite anticipée.
Lamia Boufassa