Beaucoup de choses se disent sur l’avenir de l’entraîneur national, Rabah Madjer, qui, même avant d’affronter le Portugal, jeudi, était sur un siège éjectable. Pis, le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, qui semblait jusque-là le soutenir, a fini par le lâcher en annonçant la tenue, dans ces jours-ci, d’une réunion du bureau fédéral pour trancher le sort du champion d’Europe avec le FC Porto en 1987. Du coup, l’on commence à parler dans les milieux des Fennecs du successeur de Madjer. Des noms sont lancés ici et là comme étant des candidats à prendre les commandes techniques de l’équipe nationale qui aura connu quatre entraîneurs depuis le départ de Christian Gourcuff en mars 2016. Dans la foulée, s’il y a un nom qui fait l’unanimité, c’est bien celui de l’ancien coach national, le Bosnien Vahid Halilhodzic. Ce dernier, remercié par la Fédération japonaise après avoir pourtant réussi à qualifier sa sélection nationale au Mondial russe qui débutera dans quelques jours, constitue la solution propice aux yeux de l’opinion publique pour relancer une sélection qui est en train de boire le calice jusqu’à la lie. Mais un obstacle de taille empêche le président de la FAF d’engager celui qui a réussi un exploit historique avec les Verts en les menant vers les huitièmes de finale de la coupe du monde de 2014. Il s’agit des exigences financières de l’ancienne star du PSG. En effet, depuis son départ de la sélection nationale sa cote a sensiblement augmenté.
Au Japon par exemple, il percevait un salaire mensuel de 150 000 euros, ce que la FAF ne peut naturellement pas donner au Bosnien, sauf si jamais les pouvoirs publics interviennent pour prendre en charge ce dossier. Et puisque cette option est peu envisageable, certains au sein du bureau fédéral songent à l’actuel directeur technique national, Rabah Saâdane. L’homme a tout le temps joué le rôle de pompier et avec succès durant ses différents passages à la barre technique nationale. Mais pour cette fois –ci, le ‘’Cheikh’’ s’est empressé pour écarter toute idée de remplacer son ancien attaquant vedette sur le banc du ‘’Club Algérie’’.
«Tout d’abord, je souhaite que Madjer reste et parvienne aussi à relancer la machine. Concernant ma position si on venait à me proposer les commandes techniques des Verts, elle serait négative, car j’estime que je n’ai plus l’âge pour assumer une telle responsabilité. Je préfère qu’on laisse la place aux jeunes», déclare Saâdane qui n’a pas été tendre avec les dirigeants des clubs algériens, allant jusqu’à les qualifier de ‘’mafia du football’’ leur imputant au passage la responsabilité de la situation catastrophique que traverse le sport roi en Algérie.
H. S.