La République de Pologne, ce vieux soutien qui a reconnu l’Etat de la Palestine le 14 décembre 1988, soit un mois seulement après la proclamation de sa naissance, par le défunt Yasser Arafat à Alger, est restée inflexible sur cette position. L’Algérie en sait un bout…
En effet, chargé par le président Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf a effectué une visite de travail en Pologne. Hier vendredi, il a tenu, à Varsovie, une séance de travail avec son homologue polonais, Radoslaw Sikorski. Et pourquoi une visite au pays du centre de l’Europe ? Au-delà d’un historique partenaire de l’Algérie, la Pologne a récemment fait preuve d’une position « courageuse », à l’Assemblée générale des Nations-unies, en votant pour la résolution en faveur de l’adhésion à part entière de la Palestine au sein de l’ONU. Une position qui confirme de facto la reconnaissance de l’Etat de la Palestine exprimée un mois seulement après la proclamation, à Alger, de la naissance de l’Etat du pays illégalement occupé, et violement agression depuis le 7 octobre dernier, par l’entité sioniste. Ainsi, explique un communiqué du MAE algérien, Attaf a profité de l’occasion pour saluer « la position honorable » de la République de Pologne sur l’agression sioniste à Ghaza, et sur la question palestinienne en général, en particulier sa constance de la reconnaissance de l’Etat palestinien. Par ailleurs, Attaf a également félicité son homologue dont le pays assurera la présidence du Conseil de l’Union européenne à partir de 2025.
Coopération bilatérale dans le domaine économique
L’ordre du jour de cette séance a porté, selon le communiqué, sur « les voies et perspectives de conférer une nouvelle dynamique aux relations historiques entre l’Algérie et la Pologne, notamment dans le contexte des évolutions économiques que connait notre pays à l’étape actuelle et qui ouvre les portes devant les opportunités de coopération et de partenariat ». Dans ce sillage, « les deux ministres sont convenus de programmer la 1ère session de la Commission inter-gouvernementale algéro-polonaise de la coopération économique, consolider le cadre juridique de coopération bilatérale et installer une équipe de travail commune qui se verra confier la mission de fixer les formules de coopération et de partenariat dans le domaine de l’énergie, notamment les sources de l’énergie renouvelable », explique la même source.
Les deux ministres ont, en outre, mis en avant l’attachement des deux pays aux principes et aux objectifs des Nations unies et le rôle vital assigné au système onusien, face aux défis croissants et aux crises qui s’exacerbent et qui s’imposent au double plan régional et international, a conclu la même source.
Farid Guellil
