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Protection de l’environnement : Alger fête sa 8e « Journée sans voiture »

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En l’espace de quelques heures, Alger a pu, hier, respirer de nouveau, en redessinant le bonheur sur les visages des enfants, venus nombreux, savourer les multiples aires de jeux installées sur les routes, et les boulevards. La joie et la gaité étaient au rendez-vous de la journée printanière d’hier, même si le soleil, lui était absent.

En effet, le centre-ville d’Alger a été hier occupé dès la matinée par les piétons, ravis de se réapproprier pour quelques heures les ruelles et avenues de la capitale, en l’absence des nuisances de la circulation automobile. Pas de gaz de voitures, ni de klaxons, ni des cris…juste de la musique et de la détente. L’occasion a été, ainsi donc, donnée aux piétons qui se sont appropriés, en se donnant à cœur joie, véhicules de police et de secours et ceux dont les conducteurs sont munis d’une dérogation spéciale étaient en droit de circuler. Afin de poursuivre la sensibilisation au respect de l’environnement et l’amélioration de la qualité de vie, par la lutte contre la pollution urbaine, les Algérois ont eu droit, hier, à leur 8ème édition de la « Journée sans voiture ». Dans les principales artères de la capitale, dont, essentiellement, à la rue Didouche Mourad, le bruit et le ronronnement des moteurs ont laissé place aux multiples activités sportives et culturelles, dédiées, principalement, aux enfants. à peine arrivés sur place, sur les coups de 11h, la place de la Grande Poste était bondée de monde. Tous venus profiter de leur week-end, et ce, en dépit du climat lourd, avec un fort taux d’humidité qui régnait sur Alger, les citoyens étaient tous unanimes à applaudir l’initiative. Les enfants ont pu dépenser leur énergie en jouant, sautant, dansant ou même faisant du sport. En effet, à Alger-centre, dont l’accès aux véhicules a été fermé par la police, des centaines d’enfants profitent dans la joie des différents jeux mis à leur disposition par les organisateurs de cette manifestation.
Comme toutes les éditions, le mot d’ordre est le même. Il s’agit, entre autres, du respect de l’environnement, sans les gaz toxiques que dégagent les véhicules, l’incitation à la marche et à la découverte de la ville, rendre la chaussée aux piétons, découvrir ou redécouvrir la beauté des rues d’Alger, permettre aux enfants, aux personnes à mobilités réduites, aux malvoyants etc… de battre le pavé sans le danger des voitures. Alger sans voitures ? ….Enfin presque. Hélas, ce ne sont que quelques ruelles et boulevards concernés par l’initiative. Il est encore tôt de parler de toute une capitale sans voiture. Parmi les manifestations, une course dont le coup de starter a été donné par le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. El Hadi Ould Ali et le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh devant le siège du ministère de l’Habitat 135, rue Didouche Mourad, a permis aux participantes de sillonner un parcours de 3 km qui les a emmené jusqu’à la place des Martyrs, en passant par la Grande Poste, Boulevard Zighout Youcef, Boulevard Che Guevara, et arriver à la rue Asselah Hocine.
La journée sans voiture a mobilisé les représentants de plusieurs ligues de sport de la wilaya d’Alger, qui ont animé le centre-ville par des rencontres de tennis, de basket-ball, de volley-ball, de jeux d’échecs, de judo. A la une Didouche Mourad, des enfants pratiquaient leur sport favori : le football. Ailleurs, les cyclistes, toutes catégories confondues, roulaient à vive allure entre la rue Hocine-Asselah et le boulevard Zighoud-Youcef, image assez étonnante pour une ville où de tels critériums sont rares. En gros, il faut bien le dire, le week-end d’hier a été une journée particulièrement agréable : découvrir Alger sans voiture (ou presque), voir des cyclistes remonter la rue Ben M’hidi en sens inverse, profiter du calme des rues et flâner sur le bitume habituellement envahi de voitures… Tout cela a été un plaisir tel que la wilaya d’Alger souhaite à nouveau faire profiter de journées sans voiture.
Certes l’initiative agace certains automobilistes, retrouvés contraints de faire de plus longs chemins pour arriver à destination, mais heureusement d’autres jouent le jeu. « La capitale a besoin de ce genre d’initiatives qui permettent aux enfants de se donner avec plaisir à des jeux. Ce n’est pas tous les jours qu’on assiste à des numéros de clowns », dit l’un deux. S’ils reconnaissent l’importance, pour leurs enfants, de participer à des activités d’animation, des parents ont estimé qu’il était nécessaire que la population adhère de plein gré à cette action au lieu de procéder au bouclage du centre-ville.
La dimension écologique de l’événement d’hier a drainé un panel de citoyens venus profiter de leur journée de repos. Ce qui leur a permis de respirer en toute quiétude, le temps d’une journée, un air sans trop de gaz émis par les voitures. Hélas, comme toutes les bonnes choses ont une fin. Le retour des embouteillages est prévu dés aujourd’hui
Lamia Boufassa

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