La démarche appliquée par les pouvoirs publics dans le secteur de l’agriculture a montré son efficacité pour la culture de l’orge : avec une production atteignant 1,23 million de tonnes pour la saison 2024/2025, l’Algérie est classée au 2ème rang des plus grands producteurs dans le monde arabe, juste derrière l’Irak (1,4 million de tonnes, durant cette saison),et 2ème également en Afrique, derrière l’Ethiopie ((2,48 millions de tonnes pour la même saison), selon un rapport du Département de l’Agriculture des États-Unis établi sur la base des données de son Service agricole extérieur (FAS).
La production algérienne d’orge pour la saison 2024/2025 a enregistré une hausse de 17% par rapport à 2023/2024, passant de 1,03 million de tonnes à 1,23 million de tonnes, d’après les données du même département. Concernant la production mondiale, elle a atteint environ 143,33 millions de tonnes, enregistrant une légère baisse de 0,13 % par rapport à la saison 2023/2024 (143,51 millions de tonnes). La performance de l’Algérie dans la production d’orge n’est pas une surprise. Elle s’inscrit dans les progrès réalisés par l’agriculture. Selon le rapport de présentation du projet de la Loi de Finances pour 2026 (PLF 2026), au premier trimestre 2025, par rapport à la même période de 2024, le secteur de l’Agriculture et de la Pêche a progressé de +6,1%, contre +3,1%. La même source a indiqué que pour l’année 2025, il y aurait une hausse des prévisions de croissance du secteur agricole 6,3% en 2025 au lieu de 4,4% prévue dans la LF 2025, en raison de l’augmentation attendue de la production grâce à des conditions climatiques favorables et à de meilleurs rendements agricoles. Le défi posé à l’agriculture algérienne découle de l’impératif de la sécurité alimentaire dans un environnement international marqué par une incertitude croissante, impactée par les tensions géopolitiques et par les perturbations qu’elles engendrent dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Pour la campagne 2024-2025, 1,017 million hectares ont été consacrés à l’orge pour relever le défi consistant à faire de 2026 la dernière année d’importation de l’orge dans le cadre de l’autosuffisance pour ce produit et pour le blé dur aussi. En misant sur des facteurs de production favorables autant concernant les conditions climatiques que les semences améliorées et l’encadrement technique, l’Algérie compte atteindre cet objectif et même entrevoir des perspectives d’exportation. Dernièrement, des médias ont fait part d’une annonce rapportée par Reuters, citant des opérateurs européens, concernant le lancement de deux appels d’offres internationaux dont l’un porte sur l’achat de 50 000 tonnes d’orge fourragère, une quantité considérée comme réduite par rapport aux importations habituelles de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) de ce produit. En juillet 2024, le président Abdelmadjid Tebboune avait ordonné lors d’une réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, la mise en place d’une stratégie nationale pour arriver à l’autosuffisance dans les récoltes de maïs, d’orge et de blé dur, classées stratégiques. Il avait souligné que «le développement du secteur agricole est une question de souveraineté et de dignité nationale pour nous tous». Dans le processus de diversification économique engagé par le pays pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures, l’agriculture a pris une place déterminante depuis quelques années. L’Algérie compte sur la dimension stratégique que revêt l’orientation vers la modernisation et l’exploitation des nouvelles techniques pour la relance de l’agriculture et du monde rural. La voie choisie par les pouvoirs publics est justement censée conduire la transition vers la modernisation du monde agricole et atteindre l’autosuffisance dans les récoltes stratégiques à court terme, notamment le blé dur, le maïs et l’orge. Dans ce sens, l’État a pris plusieurs mesures en faveur du secteur agricole, dont a bénéficié la céréaliculture.
M’hamed Rebah















































