À partir d’octobre prochain, de légères augmentations mensuelles de la production algérienne de pétrole vont intervenir, à un rythme de 4 000 barils par jour, conformément aux engagements de l’Algérie envers l’alliance OPEP+.
Il s’agit du rétablissement de la production pétrolière à 1 million de barils par jour après une période de réductions volontaires. Selon les données de la Plateforme Énergie, citées par des médias, l’Algérie produit actuellement environ 959 000 barils par jour et, avec le rythme d’augmentation prévu, la production devrait atteindre 1,003 million de barils par jour d’ici juillet 2026. La même source indique que ce niveau fait suite au dernier niveau similaire enregistré au premier trimestre 2023, lorsque la production avait atteint 1,013 million de barils par jour, avant que les décisions de l’OPEP+ et les difficultés du marché mondial n’entraînent une réduction de la production. Récemment, les huit pays de l’OPEP+, qui avaient déjà annoncé des ajustements volontaires supplémentaires en avril et novembre 2023, à savoir l’Algérie, l’Arabie saoudite, la Russie, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, et Oman, se sont réunis virtuellement le 7 septembre 2025 pour examiner les conditions et les perspectives du marché mondial. Selon les informations données par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ces pays ont réaffirmé, à cette occasion, leur engagement en faveur de la stabilité des marchés sur la base des fondamentaux sains actuels du marché pétrolier et de perspectives économiques mondiales stables, et ajustent la production. La même source a fait savoir que compte tenu des perspectives économiques mondiales stables et des fondamentaux sains du marché, comme en témoignent les faibles stocks de pétrole, les huit pays participants ont décidé de mettre en œuvre un ajustement de la production de 137 mille barils par jour contre 1,65 million de barils par jour annoncés en avril 2023. Cet ajustement sera mis en œuvre en octobre 2025. Le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, avait alors jugé que cette décision « traduit une approche prudente et équilibrée ». « Bien que le marché pétrolier reste marqué par certaines incertitudes, la demande mondiale demeure globalement soutenue mais devrait croître à un rythme plus modéré au cours des prochains mois », avait-il ajouté. Pour le ministre d’État, « cette décision reflète la volonté du groupe des huit pays de l’Opep+ d’agir avec responsabilité et de préserver la stabilité du marché, tout en maintenant la flexibilité nécessaire pour réévaluer notre position si l’évolution des conditions l’exige ». De son côté, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a publié un communiqué sur son site, précisant que, compte tenu « de perspectives économiques mondiales stables et de fondamentaux solides du marché pétrolier, notamment le faible niveau des stocks mondiaux de brut », les huit pays ont décidé de procéder à une augmentation de production de 137.000 b/j, « prélevés sur les 1,65 million b/j d’ajustements volontaires annoncés en avril 2023 ». Les 1,65 million de barils par jour peuvent être retournés en partie ou en totalité, sous réserve de l’évolution des conditions de marché et de manière progressive. Les huit pays de l’OPEP+ ont également noté que cette mesure sera l’occasion pour les pays participants d’accélérer leurs compensations. Les huit pays, qui se réuniront le 5 octobre 2025, ont réitéré leur engagement collectif à se conformer pleinement à la Déclaration de coopération, y compris les ajustements volontaires supplémentaires de la production qui seront suivis par le Comité ministériel conjoint de suivi (CMM). Ils ont également confirmé leur intention de compenser intégralement tout volume surproduit depuis janvier 2024. Les huit pays de l’OPEP+ avaient convenu de tenir des réunions mensuelles pour examiner les conditions du marché, la conformité et la rémunération.
M’hamed Rebah
