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PROCHAINE VISITE EN FRANCE : « Nous sommes dans une phase de refondation des relations » 

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La décision d’avancer au 7 septembre l’élection présidentielle qui était prévue en décembre  2024, ne modifie pas le projet de visite en France du Président Abdelmadjid Tebboune. « Ma visite en France est toujours d’actualité », a-t-il affirmé lors de son entrevue périodique avec les représentants des médias. Le président Tebboune a donné le ton de ce que sera sa rencontre avec le président Macron : « un rendez-vous avec l’histoire, lors duquel nous penserons les choses de façon rationnelle et non émotionnelle ». « Nous sommes aujourd’hui dans une phase de refondation des relations » entre les deux pays, a-t-il expliqué. Il a rappelé qu’ »un groupe travaille sur le dossier de la mémoire à laquelle, a-t-il réaffirmé, nous ne renoncerons pas, tout comme nous ne cèderons aucun iota sur le devoir envers nos valeureux martyrs, que ce soit pour les martyrs de la résistance nationale ou ceux de la Glorieuse révolution de libération ». Dans le même sillage, le président de la République a salué « l’action positive de l’Assemblée nationale française, en reconnaissant le crime commis par Maurice Papon » contre des membres de la communauté algérienne en France le 17 octobre 1961. Le président Tebboune a reçu, le 11 mars dernier, un appel téléphonique de son homologue français, Emmanuel Macron, lors duquel les deux Présidents ont convenu, de la visite officielle du président de la République en France, qui aura lieu à la fin septembre, début octobre, la date officielle de la visite devant être fixée ultérieurement. La visite du président Tebboune en France était prévue initialement en mai 2023. Pour rappel, celle-ci avait été évoquée, à la fin de l’année passée, lors d’un autre entretien téléphonique entre le président Tebboune et le président Macron, lors de l’échange de vœux à l’occasion de l’avènement du nouvel an 2024. Auparavant, cette visite avait été commentée par Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, dans une interview accordée à Atheer, la plateforme de la chaîne qatarie Al-Jazeera. Elle fait «toujours l’objet de préparatifs», avait-il dit,  expliquant que les réunions entre les responsables des deux pays se poursuivent pour préparer cette visite d’État et parvenir à des accords sur les 5 dossiers qui bloquent, pour le moment, cette visite. Il s’agit de la mémoire, la mobilité, la coopération économique, les essais nucléaires français dans le Sahara algérien et la restitution de l’épée ainsi que le burnous de  l’Émir Abdelkader. En décembre 2022, dans un entretien accordé au quotidien français Le Figaro, le président Tebboune avait souligné que  » plus de 60 ans après la guerre, il faut passer à autre chose. Si la mémoire fait partie de nos gènes communs, nous partageons aussi bon nombre d’intérêts fondamentaux, même si nos points de vue peuvent diverger ».

Certaines indications montrent que sur le dossier « Histoire et Mémoire », des progrès sont enregistrés. Il ressort du communiqué de  la réunion tenue dernièrement à Constantine, la troisième depuis sa création, par la Commission conjointe d’historiens algériens et français chargés de ce dossier, qu’un débat scientifique responsable empreint de respect mutuel et de reconnaissance quant aux faits historiques vécus par l’Algérie sous le joug colonial et la nécessité de récupérer ses biens pillés pendant la période coloniale, notamment au 19e siècle, a marqué cette rencontre. Les deux parties ont convenu d’une série de points liés essentiellement à la récupération des archives, des biens pillés et des ossements des héros de la Résistance populaire. Les progrès apparaissent sur les questions précises des archives, la bibliographie, la chronologie des crimes coloniaux durant le 19e siècle, les biens spoliés. 

M. R. 

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