Accueil ACTUALITÉ Procès Khalifa/Guelimi et Chachoua : «Nous n’avons rien fait de répréhensible»

Procès Khalifa/Guelimi et Chachoua : «Nous n’avons rien fait de répréhensible»

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Dès l’ouverture du procès pour ce sixième jour, le président du tribunal criminel rappela à la barre Me Omar Rahal, le notaire qui a procédé à l’établissement de nombreux actes pour le compte de Khalifa, que ce soit pour la banque ou pour la pharmacie. Des précisions concernant ses déclarations lui furent demandées par le président, le procureur général et par des avocats, et auxquelles il répondit comme à son habitude : oubli et confusion. Djamel Guelimi, ancien clerc de Rahal, condamné lors du procès de 2007 à 10 ans de prison ferme pour association de malfaiteurs et falsification de documents officiels, fut ensuite appelé à la barre. Il déclara aussitôt qu’il n’avait jamais remis les pieds dans l’étude notariale depuis qu’il en avait démissionné en 1993. Il trouva même insensé qu’il ait été condamné par la justice dans une affaire, où il n’a aucun intérêt ni relation avec Khalifa. Il affirme même qu’il connaît Khalifa parce qu’il habitait juste à côté de sa pharmacie. Quand le juge lui rappelle qu’Idir Issir a déclaré devant le juge d’instruction qu’il accompagnait Abdelmoumène Khalifa et lui-même chez le notaire Me Rahal pour l’établissement de l’acte d’hypothèque de la maison et du local, il nia tout et refusa de reconnaître ces témoignages. Il précisa n’avoir jamais connu Idir Issir et qu’il avait demandé une expertise pour les documents, mais il n’a jamais eu de réponse des instances concernées. Il se demanda ensuite pourquoi il irait se fourvoyer dans une affaire pareille, alors que sa société, qui s’occupait de distribution de produits pharmaceutiques, marchait très bien et qu’elle avait atteint le chiffre d’affaires de plus de 3 milliards de centimes. Même lorsqu’il lui fut rappelé l’affaire des 300 000 euros trouvés sur lui, alors qu’il se rendait en France, ça ne l’a pas démonté puisqu’il affirme qu’il a déjà payé en écopant de 18 mois de prison. Il raconta ensuite au juge que c’est Abdelmoumène Khalifa qui lui proposa d’intégrer Khalifa Airways, chose qu’il accepta et il en prit la direction de 2001 à 2002 avant d’être muté à Khalifa TV en remplacement du Libanais qui ne faisait plus l’affaire. Il donna les noms de plusieurs hauts responsables qui lui auraient rendu visite alors qu’il se trouvait à la tête de l’une ou de l’autre société du groupe Khalifa, et auxquels il aurait rendu service en recrutant leurs fils ou leurs filles dans des agences à l’étranger.

Chachoua ne reconnaît plus rien de ses déclarations devant le juge d’instruction
Quand le juge lui rappela les accusations portées contre lui, Abdelhafid Chachoua affirma d’un ton péremptoire : «je ne suis ni un voleur ni un escroc». Il rappela, suite à des questions du président du tribunal, qu’il était inspecteur de police jusqu’en 2000, date à laquelle il démissionna et intégra, quelques mois plus tard, le groupe Khalifa, au sein duquel il prit la tête de la direction du gardiennage qui fut créée après le refus du ministère de l’Intérieur de donner un agrément pour une filiale de gardiennage. Il expliqua aussi que son travail se limitait à transporter des fonds des agences vers la caisse principale et à assurer la sécurité, dans et autour, des établissements appartenant au groupe Khalifa. Il ne nia pas avoir ramené de l’argent de la caisse principale, ou des autres caisses, vers le bureau de Khalifa, mais affirma qu’il n’avait fait qu’obéir aux ordres. Concernant sa relation avec le P-DG du groupe, il déclara qu’elles étaient celles d’un patron et de son employé, et n’expliqua pas pourquoi c’est lui qu’Abdelmoumène Khalifa appela pour qu’il demande aux responsables de la caisse principale de régler le problème quand le trou fut découvert par les inspecteurs de la Banque d’ Algérie. Même lorsque le procureur général l’informa que des photos, contenues dans le dossier, prouvaient qu’il était un intime de Khalifa, il continua de nier, comme pour les voyages, très nombreux entrepris avec Abdelmoumène Khalifa pour lesquels il déclara : «il m’a demandé de l’accompagner, que pouvais-je dire ?»
Hadj Mansour

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