Le nouveau secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, confirmé à son poste par le Sénat US mardi dernier, a déclaré, lors de son audition au Congrès pour son investiture, que « certaines des incitations offertes aux quatre pays arabes dont le Maroc pour normaliser leurs relations avec Israël doivent être examinées de près ». Parmi elles, poursuit le responsable américain, « il y a des avantages qui défient les normes internationales, comme la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental », a-t-il déclaré.
Auparavant, le nouveau secrétaire d’État américain avait noté, implicitement, que la normalisation du régime marocain avec Israël « n’était pas une décision délibérée, mais plutôt une erreur de calcul stratégique commise par Nasser Bourita (le MAE marocain) et l’entourage du roi qui apparaissent comme des amateurs en politique». Les propos du Secrétaire d’État des États-Unis sont clairs pour ce qui est de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et semblent mettre fin aux interrogations quant au retrait de la décision de Trump qui est une violation du droit international au Sahara occidental et du principe du droit à l’autodétermination, pilier de l’indépendance des États-Unis. Selon le New York Times, le nouveau secrétaire d’État américain a qualifié les accords « Abraham de bonne chose », mais malgré cela, il a souligné que certaines incitations sont en contradiction avec la légalité internationale, comme la question du Sahara occidental qui doit être examinée de plus près. Le New York Times a en outre relevé, citant Patterson, un ancien diplomate américain, que certaines des décisions que Blinken examine actuellement sont des décisions prises dans les derniers jours de l’administration Trump, qui étaient « clairement conçues pour saper l’action du Président Biden ». Pour la presse américaine, la décision unilatérale de Trump sur le Sahara occidental, en flagrante contradiction avec la légitimité internationale, a suscité beaucoup d’inquiétude parmi les sénateurs, politiciens et ambassadeurs américains, en raison de ses conséquences et retombées sur l’image et l’action diplomatique des États-Unis mais aussi de son impact sur la sécurité. et la stabilité en Afrique du Nord. De son côté, le sénateur républicain, Jim Inhofe , président de la commission de défense du Sénat a rappelé que la question du Sahara occidental et la décision Trump , a laquelle il s’est fortement opposé, pose une question de légitimité internationale. Jim Inhofe qui s’est montré optimiste et positif à propos de la nomination de Antony Bliken, a estimé qu’il a «une bonne approche des enjeux internationaux. » Le sénateur nord-américain, qui soutient le référendum au Sahara occidental, a tenu une réunion avec le nouveau secrétaire d’État des États-Unis, Anthony Blinken, à l’issue de laquelle des aspects du conflit sahraoui ont été abordés, notamment à la suite de la décision de Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en contrepartie de la normalisation de ses relations avec Israël. Pour nombre d’observateurs, il semble bien que l’on s’achemine vers une révision; voire de la mise sous le boisseau, de la décision controversée de Trump contraire à la légalité internationale à la charte et aux résolutions de l’ONU , votée par les États-Unis qui ont réaffirmé à chaque fois le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination .
M. Bendib