Le président de la commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat a dépêché une mission politique à Bamako pour s’enquérir et s’imprégner de la préparation de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018 prévue au Mali.
Cette mission avait été conduite, selon un communiqué de l’UA, par la Commissaire aux affaires politiques Minata Samaté Cessouma du 21 au 23 juin dernier. Elle faisait suite, selon la même source, à la mission d’évaluation pré-électorale conjointe de l’Union africaine et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui s’est déroulée du 9 au 18 mai 2018. La mission avait effectué des consultations avec les acteurs politiques et sociaux nationaux et les représentants de la communauté internationale au Mali. Elle s’était imprégnée de l’état de préparation du processus électoral à quelques semaines du scrutin présidentiel, a ajouté le communiqué de l’UA. En outre, la mission a réitéré la solidarité de l’Union africaine au gouvernement et au peuple maliens dans leurs efforts visant à faire face aux défis multiformes que connait le pays. La Commissaire Minata Samaté Cessouma aux affaires politiques avait saisi également «l’opportunité lors de sa mission pour consolider les efforts collectifs de l’UA, des Nations unies, de la CEDEAO et de l’ensemble de la communauté internationale pour l’organisation d’une élection présidentielle démocratique crédible et apaisée conforme aux normes et valeurs internationales, continentales et régionales», a souligné le document de l’UA. L’élection présidentielle prévue le 29 juillet prochain suscite de l’engouement de la classe politique et de la société civile. Plus d’une vingtaine de prétendants ont fait part de leur souhait à se lancer dans la course, dont des anciennes figures de la scène politique malienne, des hommes d’affaires et des acteurs de la société civile. Le président sortant, Ibrahim Boubaker Keita, figure parmi les postulants, ayant annoncé sa candidature le 28 mai dernier pour un second mandat à la tête du pays afin de renouveler, avait-il indiqué, «le contrat de confiance avec le peuple malien». Selon le chronogramme établi par les autorités compétentes, la campagne électorale, pour le premier tour, débutera le 7 juillet prochain, alors que la validation des candidatures auprès de la Cour constitutionnelle devra intervenir avant la fin du mois de juin. Sur le plan logistique et conditions d’organisations, la Commission sécurisation des élections relevant du ministère de la Sécurité intérieure et de la protection civile du Mali avait affirmé avoir pris toutes les dispositions nécessaires pour le bon déroulement du scrutin. Les meetings officiels seront sécurisés et les candidats retenus auront droit à une protection officielle lors de leurs déplacements. Pour mieux sécuriser le scrutin, plus de 11 000 éléments seront déployés à travers le pays aidés par les forces armées maliennes (FAMA) renforcées par 900 véhicules, en plus d’autres moyens appropriés pour les 23 000 bureaux de vote. En prévision de cette présidentielle, un code de bonne conduite des médias a été signé le 22 juin dernier par les organisations professionnelles médiatiques maliennes en vue d’assurer une «couverture médiatique professionnelle et responsable» durant cette période électorale. Les responsables des médias maliens ont été exhortés à «s’engager pour le bon déroulement des élections et pour une sorte de crise définitive».