Les Algériens préfèrent passer leurs vacances à l’extérieur du pays. C’est du moins le constat établi à partir des données rendues publiques, dimanche, par la Police nationale des frontières terrestres, maritimes et aériennes. Plus de 1,5 million de personnes ont voyagé en dehors du territoire national, durant la saison estivale de 2016.
Néanmoins, il est à préciser que ces statistiques concernent l’ensemble des voyageurs qui ont quitté le pays pour se rendre dans différentes destinations étrangères. Autrement dit, les résidents nationaux et les non-résidents. Précisément, ils sont 1 595 662 à avoir transité par les différents points de contrôle frontaliers du pays, soit 26% de plus que la saison de 2015, lors de laquelle 1 265 726 de voyageurs ont été enregistrés. C’est ce qu’a fait savoir la DGSN (Direction générale de la Sûreté nationale), dimanche dernier, dans un bilan établi pour la saison estivale de l’année en cours. Les statistiques font part de 329 936 personnes supplémentaires, qui ont notamment rejoint des pays étrangers via les frontières du pays, par rapport à la saison précédente. Concernant les Algériens, le nombre des voyageurs a atteint 1 186 650, soit près de 75% de l’ensemble des personnes recensées, contre 409 012 qui sont d’origine étrangère. Il faut dire que chaque année les citoyens nationaux sont de plus en plus nombreux à opter pour des vacances d’été à l’étranger. Il en ressort des statistiques précédemment établies que la Tunisie, l’Espagne, la France, la Turquie et le Maroc sont les destinations privilégiées des Algériens. Il est clair que les meilleures commodités offertes par ces pays, et lesquelles sont à même de garantir un séjour agréable aux voyageurs, sont en soi la raison principale de ce choix porté pour l’étranger. Ceci, d’autant plus que la situation du tourisme en Algérie, du moins telle qu’elle se présente en l’état actuel des choses, ne permet pas les mêmes conditions. La disponibilité des infrastructures hôtelières et résidentielles, la qualité du service d’accueil, les prix de séjour, l’environnement général en trait avec la culture touristique, et bien d’autres paramètres y afférents, font que l’Algérien les retrouve plus avantageux ailleurs que dans son proprepays. S’il est vrai que les pouvoirs publics, à travers la nouvelle stratégie d’investissement dans ce secteur, tentent de faire de l’Algérie un pays plus attractif sur ce plan, il n’en demeure pas moins qu’il reste beaucoup à faire. Ceci, sachant que le tourisme est l’un des cinq leviers sur lesquels repose la politique du gouvernent qui vise à diversifier son économie nationale, au moment où le pays fait face à une crise financière aigue. Du coup, le fait que les Algériens préfèrent aller passer leurs vacances à l’étranger, engendre un manque à gagner pour le Trésor public, dont les ressources, de surcroît, s’amenuisent de plus en plus. Selon la DGSN, l’augmentation du flux des voyageurs qui passent par les différents postes frontaliers du pays, s’explique par les facilités de traitement des documents de voyage qui sont introduites dans le service de la Police, a-t-elle indiqué. D’autre part, s’agissant des citoyens qui se rendent aux Lieux saints de l’islam pour l’accomplissement du rituel du hadj et de la omra, la même source a avancé qu’elle a tout aussi réservé un couloir spécial pour les voyageurs. Il s’agit par cette mesure de faciliter les procédures de contrôle pour les voyageurs et de leur assurer des conditions favorables à un bon déplacement vers cette destination.
Farid Guellil