La première édition du Salon international de la promotion immobilière et de l’aménagement urbain (SIPIAU) a ouvert ses portes, hier, au Palais des expositions aux Pins maritimes à Alger. La manifestation se veut, selon ses organisateurs, une occasion pour que les entreprises nationales et même étrangères puissent partager le maximum d’expériences et de connaissances pour l’amélioration de la réalisation et de la gestion des projets dans le secteur de l’urbanisme.
Cette première édition qui se tient du 8 au 11 février a connu une participation massive des entreprises de droit algérien dont le nombre dépasse les 50 entreprises. La participation étrangère est quand même significative avec la présence de 4 pays étrangers à savoir la Pologne, la Tunisie, la Corée du Sud et le Bahreïn comme invité d’honneur. L’exposition regroupe des entreprises de la promotion immobilière, de l’aménagement urbain, des banques et institutions et organisations professionnelles. Pour le président de l’organisation nationale des promoteurs immobiliers (ONPI), Maamer Boumedel, « cette manifestation économique est importante puisqu’elle est au service de l’habitat et du citoyen». S’exprimant lors de l’inauguration du salon Boumedel a relevé que l’ONPI qui compte 533 promotions immobilières adhérentes et 3000 promoteurs représente un trait d’union qui apporte notamment des propositions pour l’amélioration de la situation des villes. La consolidation des efforts fournis dans le secteur de l’habitat et de l’urbanisme figure également parmi les objectifs de l’organisation, a affirmé Boumedel. Dans ce cadre d’idées, le président fraîchement élu à la tête de l’ONPI a appelé à être une partie prenante dans certaines décisions prises par la tutelle ministérielle à l’exemple de l’opération d’attribution de concession de terrains pour la construction des logements sociaux. « Nous voulons être membres de cette commission », a-t-il soulevé. Pour que le secteur s’améliore, Maamer Boumedel a estimé nécessaire de procéder à un renouvellement dans le cadre juridique. « Il faut de nouvelles lois qui puissent s’accorder avec la conjoncture actuelle », a-t-il préconisé tout en appelant également à la facilitation des procédures administratives et la levée des contraintes existantes dans certaines collectivités locales. Toujours dans le même cadre d’idées, le président de l’ONPI a regretté l’existence de lacunes concernant l’attribution des permis de construction. « La procédure prend énormément de temps. Il est temps que l’administration améliore ses services pour un meilleur traitement des demandes », a-t-il encore proposé. De son côté la secrétaire générale de l’ONPI, Houria Bouhired, a appelé à mettre de l’ordre dans les textes de loi régissant le secteur. « Des gens profitent de la faiblesse que connaissent les lois », a-t-elle accusé tout en appelant également à prendre en considération les propositions de la société civile.
Ania Nait Chalal-Nb