Liverpool, longtemps imprécis, n’a pas manqué l’occasion de creuser l’écart en tête du classement en s’imposant largement face à Newcastle 4-2 lundi à Anfield lors de la 20e journée.
Les Reds de Liverpool comptent désormais trois points d’avance sur leur dauphin, Aston Villa, et repoussent Arsenal, battu la veille, à cinq longueurs. Manchester City est également à cinq points, mais compte un match en retard. Sous les yeux de John Barnes, la légende du club des années 1990 également passé par Newcastle, les Reds ont prolongé leur invincibilité en championnat en cours depuis fin septembre et une défaite à Tottenham (2-1) et se sont réconciliés avec leur public après le nul frustrant à domicile contre Arsenal (1-1). Mais ce succès a été long à se dessiner, les attaquants liverpuldiens se montrant incapables de tromper Martin Dubravka, doublure de Nick Pope éloigné des terrains depuis début décembre. Le gardien slovaque a sauvé son équipe coup sur coup sur des arrêts-réflexes face à Darwin Nunez et Curtis Jones (11e, 12e) avant de repousser un penalty de Mohamed Salah (22e). Mais l’attaquant égyptien, pour son dernier match en championnat avant son départ pour la Coupe d’Afrique des nations, a trouvé l’ouverture dès la reprise (49e) avant de clore le score sur un autre pénalty en fin de match (86e). Avec 14 buts, il rejoint le Norvégien Erling Haaland en tête du classement des buteurs de la Premier League.
Six buts en une mi-temps
Lors du premier acte, les Reds avaient mis une pression intense sur le camp adverse. Au terme d’une action collective de toute beauté, Luis Diaz, séché dans la surface de réparation, a offert justement à Salah l’occasion de mettre son équipe en tête mais sa tentative a été repoussée par le portier des Magpies et Alexander-Arnold, à l’affût, a manqué le cadre (22e). Au coeur de la tempête, sur l’une de ses rares sorties hors de ses bases, Newcastle a fait passer un long frisson dans les travées d’Anfield: sur une récupération basse, le but de son capitaine Dan Burn, au terme d’une transition rapide, a été finalement invalidé après recours à la vidéo (36e). C’était un miracle pour Newcastle de repartir aux vestiaires sur un score nul et vierge, malgré 18 tirs concédés contre un seul à son actif. Puis tout s’est emballé dans le second acte. Sur un excellent travail de Luis Diaz qui a fixé la défense avant de décaler Nunez, dont le centre a été repris victorieusement par Salah (49e). Faute de se mettre à l’abri malgré trois tentatives de Nunez en à peine plus d’une minute, Liverpool a été puni par Alexander Isak qui, lancé dans le dos de la défense, a décoché une frappe dans le petit filet opposé d’Allison Becker (54e). Devant l’inefficacité de ses attaquants, Klopp a tout changé pour redynamiser son attaque, lançant simultanément Diogo Jota, Cody Gakpo et Ryan Gravenberch. Effet immédiat ou pas, les Reds ont trouvé la faille par Curtis Jones servi par le nouvel entrant Jota (74e). Quatre minutes plus tard, Gakpo servi d’un extérieur du pied gauche de Salah trompait Dubravka (78e), offrant un premier break aux Reds. Mais les joueurs d’Eddie Howe n’ont pas abdiqué et ont été récompensés sur un corner smashé par Sven Botman (81e). Pas de quoi faire douter Anfield car, dans ce drôle de match, un pénalty généreux a permis à Salah de sceller, à cinq minutes du terme, la victoire du solide leader de Premier League.