Réunie jeudi dernier au siège du SNPSP à Alger, la Confédération des syndicats algériens (CSA), regroupant 14 formations syndicales autonomes de différents secteurs, a appelé ses adhérents à organiser leurs conseils nationaux afin d’évaluer la situation actuelle qui prévaut dans le pays, mais surtout pour se préparer à d’éventuelles actions en guise de soutien au Mouvement populaire pacifique et à ses revendications légitimes.
à la veille de la 29e marche pacifique, organisée le vendredi dernier, la CSA s’est, en effet, réunie pour faire le point sur la situation du pays au point de vue social, professionnel et politique.
Dans un communiqué, rendu public hier, cette organisation qui, faut-il le rappeler, n’a toujours pas eu l’agrément de se constituer en confédération, a fait part de son inquiétude de l’«irresponsabilité des autorités» face aux défis économiques, financiers, et sociaux difficiles auxquels le pays devra se confronter dans un avenir très proche, et a, également, tiré la sonnette d’alarme contre le déclin des services publics, de l’éducation, de la santé, l’information, et de leur impact sur la vie des citoyens.
Aussi, la CSA a mis en garde contre les graves conséquences provoquées par l’incapacité des autorités à améliorer les situations sociale et professionnelle difficiles des travailleurs et de leurs familles, en maintenant la politique d’indifférence à l’égard des revendications légitimes soulevées depuis des années telles que l’amélioration du pouvoir d’achat, l’annulation du projet de loi sur la retraite, le respect des libertés syndicales, la révision du Code du travail, et le dossier de la santé publique. Convaincue que ces questions soulevées ne pourront être résolues qu’avec la réussite du Mouvement populaire pacifique qui espère une Algérie nouvelle, une Algérie des droits, des libertés, et de justice sociale, la CSA, rappelle, dans son communiqué, que ces revendications légitimes des travailleurs n’ont jamais été prises au sérieux par l’ancien gouvernement, et ne pourront connaître d’avancée avec le gouvernement actuel «chargé de la gestion des affaires courantes » car refusé par le peuple. à cet effet, la confédération des syndicats algériens a réitéré son soutien inconditionnel et indéfectible au mouvement populaire pacifique, et a fait part du maintien de sa décision de boycotter le gouvernement de Noureddine Bedoui. Elle a fait également part de la nécessité de poursuivre les efforts pour parvenir à un consensus pouvant unifier les rangs afin de sortir de la crise le plus rapidement possible.
Ania Nait Chalal