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POUR SOUTENIR LE MOUVEMENT POPULAIRE ET REVENDIQUER UN MEILLEUR CADRE DE TRAVAIL : Les travailleurs des APC dans la rue à Alger

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Ils étaient nombreux, plus d’une centaine selon les estimations, les fonctionnaires de plusieurs mairies du pays notamment, issus des wilayas d’Alger, Boumerdès, Bouira, Tizi-Ouzou, Béjaïa, Constantine, pour ne citer que celles-ci, à se rassembler pacifiquement sur l’esplanade de la Grande-Poste, à Alger.

Ainsi, cette action se veut un soutien et une adhésion au mouvement populaire pacifique que connaît le pays, mais aussi pour exprimer leur ras-le-bol quant à leurs conditions socioprofessionnelles de travail qui «ne cessent de se dégrader de jour en jour», pour reprendre les propos des contestataires.
Ainsi, approchée pour connaître les raisons de leur colère, Khalti Zhour, une sexagénaire originaire de la wilaya de Tizi-Ouzou, recrutée dans le cadre du dispositif du filet social à l’APC d’Idjeur, nous a indiqué que «je suis payée à 5 000 DA par mois alors que ce salaire fixe ne tient compte ni de mon ancienneté ni du nombre d’enfants que j’ai à ma charge», déplore-t-elle sa situation.
Une autre ne manque pas de rappeler que les femmes de ménages exercent dans des conditions socioprofessionnelles difficiles pour effectuer des tâches ménagères «très épuisantes»
Et c’est à khalti Zhour, qui a vécu les différentes étapes qu’a connues le pays, à ce jour, de témoigner avec un pincement au cœur que durant le travail qu’elle exerce depuis près d’une dizaine d’année, «beaucoup de femmes de ménage avaient été dans le passé, licenciées abusivement.»
Pour Kamel, un quinquagénaire natif de Bab El-Oued, père de trois enfants et fonctionnaire de la commune d’Oued koreich, « le recours à la protestation est dicté par la dégradation des conditions de vie, au vu du salaire modeste qu’il perçoit. »
Après nous avoir affirmé qu’il était présent dès les premières lueurs de la journée d’hier, notre interlocuteur, chauffeur au siège de l’APC précitée, a soudainement levé l’emblème national qu’il tenait entre ses mains et scanda, «silmiya silmiya,» (marche pacifique, ndlr).
Puis au bout de quelques minutes d’échanges de discussion, Kamel a craché le morceau, et nous a confié larmes aux yeux qu’«il touche un salaire qui ne dépasse pas les 17 600 DA.»
Poursuivant, il nous a indiqué «donc, comment puis-je, avec cette paye, nourrir 4 bouches, avoir accès à la santé etc. ?», une question posée par Kamel dans un cadre exemplaire pour témoigner du «malaise des travailleurs de la commune», a-t-il assuré.
Outre le problème des salaires, certains travailleurs rencontrés sur place, notamment des jeunes, ont tenu a soulevé ceux relatifs à leur titularisation, à la sécurité, à l’hygiène et au transport.
Walid, l’un deux, un jeune natif de la commune d’Alger-centre, travailleur à l’APC d’Oued Koreich comme ouvrier mécanicien depuis 5 ans, nous a affirmé que «Nous (les fonctionnaires des mairies protestataires présents hier,) n’avions d’autres recours que la protestation pacifique pour faire entendre nos revendications.»
Poursuivant, il nous précise qu’il est vacataire « depuis plus de 5 ans et qu’il est «en attente d’être permanisé.»
En attendant des jours meilleurs, Walid a conclu qu’il «répond toujours présent à l’appel que ce soit de nuit ou de jour. Je suis aussi réquisitionné lors de chaque opération de relogement ou des opérations de nettoyage. Mais je touche un salaire de 19 400 Da.»
Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que la marche a été suivie d’une grève nationale dans les municipalités pendant trois jours, jusqu’à mardi. L’appel au débrayage a été lancé par la Fédération nationale des travailleurs des communes (FNTC), une entité affiliée au Snapap de Belkacem Felfoul.
Selon un communiqué de l’entité précitée, on pouvait lire que «par cette marche, nous allons dénoncer et condamner la fuite en avant des décideurs et déjouer leurs manœuvres à se maintenir au pouvoir contre la volonté des millions d’Algériens, qui exigent leur départ pour amorcer un changement démocratique vers un État de Droit. » mais la grève en question, faut-il le noter, ce mouvement de trois jours pénalise le citoyen algérien, puisque les employés municipaux font partie des travailleurs de la Fonction publique.
Mohamed Amrouni 

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