Ils étaient plus de 700 000 Cubains et Cubaines, à leur tête le président de l’Ile Miguel Diaz-Canel et son prédécesseur, Raul Castro, sur le grand Boulevard, de la capitale la Havane, selon les médias locaux et étrangers, à s’être rassembler et marcher, à proximité de l’ambassade des Etats-Unis, exigeant la fin du blocus imposé par Washington, contre Cuba depuis plus de 60 ans et le retrait de Cuba de la liste des Etats « soutenant le terrorisme » établie par le Département d’Etat américain.
Une liste qui faut-il le rappeler porte particulièrement tout Etat ne comptant pas parmi les pays allies des Etats Unis. Le président cubain Miguel Diaz-Canel a été à la tête de cette marche populaire impressionnante, qui a fait le tour du monde via les réseaux sociaux, dont la majorité des manifestants des centaines de milliers des jeunes, hissant le drapeau cubain et des portraits de leurs leaders révolutionnaires, les défunts Fidel Castro et Che Guevara. Une manifesatation à laquelle a pris part aussi par l’ancien président Raul Castro. Diaz-Canel, lors de laquelle les Cubains ont scandé des slogans « abas le blocus », « nous condamnons les États-Unis pour avoir maintenu l’étiquette terroriste sur Cuba » qualifiant la posture de Washington de « fausse et immorale ». Il a également accusé les États-Unis de former des groupes paramilitaires pour cibler les infrastructures cubaines et a critiqué l’administration Biden pour avoir continué à appliquer des mesures économiques sévères datant de l’ère Trump. Diaz-Canel a également dénoncé l’intensification du blocus par les États-Unis, le qualifiant d’« impitoyable ». Les Cubains n’éprouvent aucune hostilité envers le peuple américain, a-t-il déclaré, s’engageant à résister fermement à toute tentative visant à porter atteinte à sa souveraineté ou à son système socialiste. « Si les États-Unis persistent dans leurs efforts pour briser notre détermination, ils ne trouveront que la rébellion et une détermination inébranlable », a-t-il déclaré. La foule, qui brandissait des drapeaux cubains et scandait « A bas le blocus », était composée de partisans de tous horizons. Parmi eux se trouvait Yanquiel Cardoso, vêtu d’un T-shirt sur lequel on pouvait lire « Cuba parraine la paix, l’amour et l’unité », et qui marchait avec son fils, qui portait un T-shirt sur lequel on pouvait lire « Grandir sans blocus ». Cardoso a dénoncé le blocus « cruel et inhumain », qui selon lui entrave le développement de Cuba.De nombreux professionnels de la santé ont rejoint la manifestation, notamment l’étudiante en médecine colombienne Silvia Juliana Casadiego, qui a salué la solidarité internationale de Cuba et condamné les sanctions américaines. « Malgré ses limites, Cuba tend toujours une main secourable, pas seulement à la Colombie, mais à toute l’Amérique latine », a-t-elle déclaré. Kevin Perez, étudiant en médecine cubain, a souligné les conséquences néfastes des politiques américaines sur le système de santé cubain. « Le secteur de la santé a été l’un des plus touchés, mais nous défendrons toujours notre patrie. » Cette marche était la première grande manifestation depuis des années devant la mission diplomatique américaine pour dénoncer le blocus.
R. I.
