La mise en œuvre opérationnelle de l’Agence africaine de notation (AfCRA) sera au centre d’un dialogue présidentiel le 14 février prochain en marge du 38e sommet ordinaire de l’Union africaine.
Selon l’Institution africaine (UA) et l’AfCRA, le pas franchi, « représentera une étape décisive dans l’affirmation de la position de l’Afrique » en matière de la gouvernance financière mondiale».
Parmi les objectifs premiers visant la création et la mise en œuvre de l’Agence africaine de notation devant être effective dès juin prochain, répondre et accompagner les profondes mutations notamment du monde économique et des affaires du continent et de ses pays, renforcer la transparence, et de surcroît réduire la dépendance à l’égard des trois agences de notation internationales, lequelles ont été souvent des cartes de pression sur des pays africains jaloux de leurs décisions politiques et économiques non convergentes avec celles de puissances étrangères notamment occidentales. Aussi il s’agit, selon des observateurs africains de répondre aux besoins spécifiques des pays, des institutions et des contextes africains.
L’institution africaine de notation est censée « fournir au continent un système de notation de crédit qui reflète les réalités socio-économiques uniques de l’Afrique et favorise une représentation plus juste de sa solvabilité ». L’AfCRA sera régie par « un cadre institutionnel solide, » avec des politiques strictes pour prévenir, notamment les conflits d’intérêts, précise l’UA, sur son site. Elle adoptera, poursuit la même source « des méthodologies transparentes conformes aux meilleures pratiques internationales », notamment par des « mécanismes de surveillance et des partenariats » avec des institutions de renom qui sont également prévus.
R. I.