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Pour équilibrer la balance commerciale, la Chine « doit acheter algérien » : Pourquoi le déficit au préjudice de l’Algérie doit cesser…

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Les chiffres du Centre national de l`informatique et des statistiques des Douanes (Cnis) sont froids et rigides, mais ne trompent pas.

Les importations et les exportations algériennes se sont rapprochées de l’équilibre sur les deux premiers mois de 2018 avec un déficit commercial de 97 millions de dollars contre un déficit de 2,33 milliards de dollars sur la même période de 2017 ; les exportations ont augmenté à 7,101 milliards de dollars (mds usd) en janvier et février de l`année en cours contre 5,67 mds usd à la même période de 2017.
Comme toujours, les hydrocarbures ont représenté l’essentiel des ventes algériennes à l’étranger en janvier et février 2018 (94,2% du volume global des exportations) en s’établissant à 6,689 mds usd contre 5,42 mds usd en janvier et février 2017, soit une hausse de 1,27 mds usd (+23,41%). Toujours marginales, les exportations hors hydrocarbures se sont établies à 412 millions usd sur les 2 premiers mois (5,8% du volume global des exportations), en hausse de près de 65% par rapport à la même période de 2017. Dans ces chiffres, la Chine occupe une place que lui envie même la France, pourtant partenaire privilégié de l’Algérie. La Chine est encore venue en tête des principaux fournisseurs de l’Algérie, avec 1,09 mds usd (15,2% des importations globales algériennes), suivie de la France avec 712 millions usd (9,9%), de l’Italie avec 616 millions usd (8,5%), de l’Espagne avec 567 millions usd (7,9%) et de l’Allemagne avec 458 millions usd (6,3%). En contrepartie, les Chinois achètent très peu de l’Algérie. Contre quelque 6 à 8 milliards de dollars de vendu à l’Algérie, ils n’achètent pas plus de 600 à 800 000 euros, ce qui fait que la balance commerciale est nettement au préjudice de la Chine. Ce préjudice a été dénoncé par plusieurs économistes qui ont déclaré que le gouvernement Ouyahia était en droit d’«exiger» des Chinois d’acheter plus pour équilibrer cette anomalie : si l’Algérie achète beaucoup de produits chinois et paie beaucoup, elle est en droit d’exiger que les Chinois, eu égard à cette place privilégiée, fassent des efforts dans leurs achats de l’Algérie.
Maintenant c’est chose faite, puisque le ministre du Commerce, Saïd Djellab, vient de signifier aux Chinois que l’importance des relations économiques entre l’Algérie et la Chine sont «basées» sur le principe du gagnant-gagnant. Le ministre du Commerce, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse animée avec l’ambassadeur de Chine en Algérie, a mis en avant la qualité de cette relation entre les deux pays. «Nous donnons une grande importance à notre partenariat avec la Chine dans la politique économique visant la diversification des exportations», a affirmé le ministre qui parle d’un «partenaire sérieux, sincère et fiable». De toute évidence, le ministre semble ainsi lancer une «pique» aux partenaires européens qui se plaignent indirectement du volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et la Chine. Pour donner corps à ce partenariat privilégié Algérie-Chine, la 51e édition de la Foire d’Alger (FIA) qui se tiendra du 8 au 13 mai, au Palais des expositions (Pins maritimes) avec la participation de 704 opérateurs économiques nationaux et étrangers, fera de la Chine son invitée d’honneur.

F.O.

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