L’Organisation de coopération islamique (OCI) a annoncé hier la tenue d’une réunion ministérielle d’urgence du Comité exécutif, pour discuter de l’escalade militaire et de la menace pesant sur les civils sans défense à Ghaza.
Sur le site officiel de l’organisation, l’OCI a indiqué que le Comité exécutif de l’Organisation, à l’invitation du Royaume d’Arabie saoudite, « tiendra une réunion extraordinaire d’urgence, afin de discuter du massacre en cours sur le peuple palestinien, et de la détérioration des conditions de vie qui menacent plus que jamais les civils, ainsi que la sécurité et la stabilité de la région ». Selon la même source, il est indiqué que cette réunion « se tiendra le mercredi 18 octobre prochain, au siège du Secrétariat général à Djeddah ». Rappelons; dans cet ordre, que les ministres des Affaires étrangères de l’Iran et de l’Irak, avaient appelé lundi à « une action coordonnée et efficace des pays musulmans pour aider la Palestine et mettre fin aux attaques agressives de l’entité sioniste, ainsi qu’à une réunion d’urgence de l’Organisation de la coopération islamique pour étudier les développements sécuritaires dans les territoires occupés ». Le ministre iranien des AE, Hossein Amir-Abdollahian, avait, qui plus est, déclaré que « son pays était prêt à accueillir une réunion ministérielle d’urgence de l’OCI, afin de discuter de la situation à Ghaza. Une initiative suivie de celle de l’Arabie saoudite qui, de son côté, avait appelé, en sa qualité de présidente actuelle de la session de l’OCI, « à une réunion ministérielle urgente des États membres pour discuter de l’évolution de la situation en Palestine occupée, où l’armée d’occupation sioniste poursuit ses agressions ».
« Crime de guerre » et «flagrante violation du droit international et humanitaire»
Jeudi, l’OCI avait énergiquement condamné l’agression sioniste en cours contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée, la qualifiant « de crime de guerre » et de « flagrante violation du droit international et humanitaire », tenant de ce fait l’entité sioniste « pour entièrement responsable des répercussions de la poursuite de cette agression », et « la fustigeant, en plus des massacres de personnes innocentes, aux coupures d’eau et d’électricité ». Une situation désastreuse, qui a incité l’Organisation à « interpeller la communauté internationale à intervenir d’urgence en vue de contraindre l’entité sioniste à mettre fin à ses exactions et à ouvrir sans délais des couloirs humanitaires pour permettre l’acheminement de médicaments, de vivres et de produits de première nécessité ».
« Rejet absolu du déplacement forcé des Palestiniens »
Par ailleurs, le secrétaire général de l’OCI, Hisseïn Brahim Taha, a exprimé hier « son rejet absolu quant au déplacement forcé du peuple palestinien, et des tentatives de transférer cette crise humanitaire aux pays voisins ». En outre, le premier responsable de l’Organisation, « a fermement condamné le blocage des fournitures médicales et de secours et des produits de première nécessité dans la bande de Ghaza, considérant cela comme une punition collective qui est une violation flagrante du droit humanitaire international ». Dans son document, l’OCI « a réitéré son appel à la communauté internationale afin qu’elle agisse d’urgence et prenne des mesures efficaces pour mettre fin à toutes les formes d’agression israélienne contre le peuple palestinien, qui menace de provoquer une catastrophe humanitaire sans précédent, tout en soulignant la nécessité d’ouvrir des couloirs humanitaires pour répondre aux besoins fondamentaux de la bande de Ghaza ».
Violences et crimes de guerre
Pour sa part, Dar Al-Iftaa d’Égypte a déclaré hier dans un communiqué, que « le comportement inhumain de l’occupation israélienne contre le peuple palestinien doit être confronté à des efforts humanitaires concertés dans le monde pour prévenir cette brutalité et cette barbarie », ajoutant que « secourir les personnes en détresse et venir en aide aux personnes assiégées est un acte de bonté exigé par toutes les lois et toutes les Religions, et ce comportement civilisé est ce que l’Égypte rend à ses frères ». Dar Al-Iftaa confirme ainsi « son entière solidarité avec le peuple palestinien et son soutien et son assistance dans ces circonstances difficiles que connaît le pays frère ». Notamment par « l’annonce, par la Fondation, de son intention de collecter des dons pour soutenir le peuple palestinien et d’ouvrir des comptes dans les banques égyptiennes pour collecter des dons afin de fournir toutes les formes possibles de soutien et de se tenir aux côtés du peuple palestinien ».
H. S. A.