La scène politique a été marquée, ce week-end, par une activité intense de plusieurs formations politiques qui ont animé des activités à travers le territoire national.
Ce regain d’activité partisane illustre une dynamique commune centrée sur la défense de l’unité nationale, la stabilité du pays et la préparation des échéances électorales prévues courant de l’année prochaine.
Du fin fond du Sud aux régions du Nord, des partis politiques ont multiplié leurs rencontres et conférences courant desquelles ils ont appelé à resserrer les rangs, renforcer leur organisation interne et à participer aux prochaines élections, considérées comme un rendez-vous important pour consolider la vie politique nationale. À Tamanrasset, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique, Mounder Bouden a réuni ses militants des wilayas de l’extrême Sud, où il a insisté sur l’importance stratégique de cette vaste région, rappelant l’engagement historique de ses populations dans la lutte contre le colonialisme. Il a souligné que la stabilité demeure la condition fondamentale du développement durable, saluant le rôle de l’Armée nationale populaire et des services de sécurité dans la protection des frontières. Bouden a mis en avant les investissements importants engagés par l’État dans le Sud, notamment les projets de transport et d’infrastructures destinés à en faire un pôle économique majeur. À Béjaïa, le Front des forces socialistes a rassemblé ses élus en prévision de la conférence nationale du parti prévu en février 2026. Son Premier secrétaire, Youcef Aouchiche, a réaffirmé la participation du parti aux prochaines élections pour défendre sa vision politique et répondre aux attentes des citoyens. Il a également dénoncé les tentatives visant à instrumentaliser la Kabylie, affirmant que cette région du pays constitue une partie intégrante de l’Algérie, « son cœur battant », fidèle à son histoire de sacrifices pour l’unité nationale. Aouchiche a, par ailleurs, appelé ses élus à élargir la base militante du parti et à contribuer activement à l’organisation des sections locales.
De son côté, le président du Mouvement de la société pour la paix, Abdelali Hassani Cherif, s’est déplacé dans la wilaya de Aïn Témouchent, en axant son discours sur l’unité nationale, qualifiée de bouclier essentiel face aux manœuvres visant l’Algérie. En commémoration des manifestations du 11 décembre 1960, il a rappelé la cohésion du peuple autour de sa référence nationale et de son exigence d’indépendance. Selon lui, cet esprit doit continuer d’inspirer la défense du pays et orienter les efforts vers le développement et le service du citoyen dans toutes les régions. À Mostaganem, le secrétaire général du Front de libération nationale, Abdelkrim Benmabrouk, a appelé au renforcement du front national et de la vigilance face aux tentatives de déstabilisation visant le pays et ses institutions. Il a défendu le choix de l’Algérie de compter sur ses propres moyens pour avancer « à pas sûrs vers la construction et le développement », un choix qui, selon lui, dérange certaines parties. Il a dénoncé les agissements des organisations terroristes agissant depuis l’étranger pour cibler l’unité du peuple, assurant que ces tentatives sont vouées à l’échec. Évoquant les positions internationales du pays, il a réaffirmé l’engagement constant de l’Algérie en faveur des causes justes, notamment la cause palestinienne. À Blida, le président du parti Sawt Echaâb, Lamine Osmani, a mis l’accent sur la nécessité d’une participation citoyenne massive aux prochaines échéances électorales. Il a invité les citoyens à choisir des représentants capables de transmettre leurs préoccupations au sein des assemblées élues, tout en affirmant que son parti s’emploie à former des cadres qualifiés, engagés et en contact permanent avec la population pour mieux connaître ses aspirations.
Quant au Front El-Moustakbal, il a tenu une rencontre régionale à Ouargla dédiée à la poursuite des réformes et à la nécessité de fédérer les efforts pour construire une Algérie solide. Son président, Fateh Boutbig, a insisté sur l’importance d’une présence renforcée sur le terrain, à l’écoute des préoccupations des citoyens, en particulier dans le Sud confronté à divers défis. Il a souligné la nécessité d’intégrer les jeunes compétences, de renforcer le rôle de la femme dans la vie politique et de présenter, lors des prochaines élections, des propositions concrètes susceptibles d’améliorer les services publics et de soutenir l’investissement local.
Sarah O.
