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Plan d’investissements de Sonatrach : Un programme de 63 milliards de dollars

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Il semble que le groupe pétrolier Sonatrach est décidé à poursuivre son plan d’investissements, et ce en dépit de la conjoncture actuelle marquée par la chute des prix du pétrole sur le marché mondial. En effet, le groupe a fait savoir qu’un programme d’investissements massifs de l’ordre de 63 milliards de dollars dans l’exploration et l’exploitation est tracé sur la période 2015-2021.

Ces montants équivalent à une moyenne annuelle de 9 milliards de dollars, représentant « 65% des investissements totaux de la compagnie », a indiqué Salah Mekmouche, vice-président de l’activité d’exploration et d’exploitation de la Sonatrach, au cours d’une visite qui l’a emmené dans le complexe gazier de Rhourde Nouss à Illizi. D’ailleurs, le responsable a expliqué qu’une partie de ces investissements, a permis de livrer en 2016 plus de 250 puits d’hydrocarbures alors qu’environ 290 autres puits seront réceptionnés en 2017. Plus loin, il a indiqué que le groupe
« a pu atteindre ses objectifs avec les mêmes moyens de forage ce qui relève la performance de la compagnie».

Plusieurs projets gaziers mis en service dès 2017
D’autre part, l’Algérie envisage de s’imposer comme un hub énergétique mondial, d’ici à 2021. Ainsi, notre pays multiplie les initiatives pour doper la production de gaz et de pétrole. C’est dans ce cadre que s’inscrit ce plan d’investissement de la Sonatrach.
Plus explicite quant à ces investissements dans le secteur gazier, le responsable a souligné que plusieurs projets gaziers entreront en service en 2017 à l’instar du projet d’Al-Ghar, celui de Tiguentourine (en janvier), d’In Salah, de Reggane, d’Adrar et de Timimoune ainsi que des puits d’huile du bassin de Berkine. Notons que L’Algérie est le plus grand producteur de gaz naturel de l’Afrique et un membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. Sa production de pétrole brut a augmenté à 1,16 millions de barils par jour en novembre, le plus élevé depuis 2013, après trois années de baisse et pas de changement en 2015.
Certes, l’Algérie compte augmenter ses capacités de production pétrolière, mais tout en respectant ses engagements avec l’OPEP qui consistent à retirer
50 000 barils par jour de sa production du marché pétrolier, souligne le responsable.

Possibilité d’acquérir des actifs en Afrique subsaharienne et en Irak
Par ailleurs, au sujet de l’accord signé jeudi dernier avec la compagnie française Total portant sur la réalisation d’une étude de faisabilité en vue de construire un complexe pétrochimique de « taille mondiale », Mekmouche a précisé que la décision de construire ce complexe et le choix du partenaire pour sa réalisation, seront connus en 2017 après l’achèvement de l’étude de faisabilité. Evoquant les projets de Sonatrach à l’international, Mekmouche a rappelé que la compagnie nationale possède, à travers sa filiale Sipex, des blocs d’exploration en Mauritanie, au Niger où les opérations de forage du premier puits seront entamées en 2017, en Tunisie, au Mali, en Libye ainsi que des actifs au Pérou.
Selon le même responsable, Sonatrach envisage d’acquérir, seule ou en partenariat, des actifs en Afrique subsaharienne et en Irak. Pour rappel, selon une enquête réalisée par la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et l’investissement), l’Algérie connaîtra un rebondissement des IDE (Investissements directs étrangers) au courant de 2016. L’organisation onusienne en veut pour preuve à ses bonnes prévisions, les dernières réformes qui sont à même d’ouvrir le capital des entreprises nationales aux détenteurs de fonds étrangers.
L’enquête précise quant au secteur qui va drainer les investissements en question, elle a cité précisément les hydrocarbures. Pour cette organisation, la compagnie pétrolière nationale envisage l’ouverture de capital concernant 20 champs pétroliers et gaziers dans le sud du pays. Du coup, ces prévisions corroborent les déclarations des responsables algériens du secteur énergétique, et lesquels ont maintes fois assuré de la poursuite des investissements de la Sonatrach.
Lamia Boufassa

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