Pêcherie de Béni Saf : Talai ordonne l’EGPP de retirer les plaintes contre les gestionnaires

Au port de Beni-Saf où Boudjemâa Talai, ministre des Transports, s’est rendu en premier, un important dispositif de sécurité était mis en place à l’intérieur comme à l’extérieur. Les premiers à l’avoir rencontré sont les responsables de l’Entreprise de gestion du port de pêche (EGPP) de Ghazaouet (Tlemcen) qui gère cette infrastructure portuaire. Le directeur avait dressé une situation de l’ensemble des travaux en cours de réalisation, ceux en voie de lancement et d’autres aussi en étude dont l’œuvre a été confiée au LEM, (Laboratoire national des études maritimes. Cet exposé n’a pas retenu entièrement l’attention du représentant du gouvernement qui a voulu du concret après la réalisation de gros investissements. « Que gagne en contrepartie l’EGPP ? Va-t-elle arriver à engranger des recettes faire des bénéfices dans un délai acceptable ? L’entreprise a-t-elle une stratégie pour développer des actions autres que celles traditionnellement connues qui lui rapportent des recettes pour faire face aux dépenses engagées ? Pendant que ceux qui entouraient le ministre écoutaient, un actionnaire dans la gestion de la pêcherie et exportateur de fruits de mer est intervenu pour persuader le ministre sur les problèmes que rencontrent ses pairs et lui. La discussion est devenue intéressante car le problème avait trait à la gestion de la pêcherie et le grand différend qui oppose ces derniers à la direction de l’EGPP. L’entreprise avait engagée des poursuites judiciaires à l’encontre des gestionnaires de la pêcherie alors que ces derniers qui ont payé tous les droits continuent à être malmenés, selon les propos de l’intervenant l’EGPP a voulu ajouter d’autres clauses qui ne figurent pas dans le marché dont les délais contractuels expirent en 2020. « De tels propos ont fait réagir le ministre qui a demandé au directeur de l’EGPP » de retirer immédiatement les plaintes déposées devant la justice et de laisser les gens travailler. » Pendant que la délégation ministérielle s’apprêtait à quitter le port l’on s’est approché de celui qui a apporté des éclaircissements au ministre au sujet des travaux qui restent à réaliser pour nous dire davantage ce qui ne fonctionne pas au niveau de la pêcherie. Celui-ci a hoché la tête et à prononcé l’expression « Khatini Ca ne me regarde pas». En faisant le pour et le contre et en décryptant ce qui n’a pas été dit franchement en présence du ministre on comprend qu’il y a un véritable bras de fer qui annonce des surprises ultérieurement.
Boualem Belhadri