Vingt-et-un pêcheurs venus de sept wilayas se sont affrontés vendredi dernier au port de plaisance des Sablettes (Alger) lors de la première édition de la compétition nationale de pêche à la flottante, une technique traditionnelle qui gagne en popularité.
La première édition de la compétition nationale de pêche à la flottante s’est tenue vendredi dernier au port des Sablettes, en présence de vingt-et-un pêcheurs amateurs et professionnels venus de sept wilayas.
Cette compétition, qui vise à promouvoir cette technique en mer, a marqué une étape importante pour la pêche sportive en Algérie. La pêche à la flottante, bien qu’habituellement utilisée en eaux douces, est désormais adaptée pour la mer, avec l’objectif de populariser cette méthode auprès du public. Sofiane Hadj Aissa, président de l’Association nationale de la pêche de plaisance et sportive (ANPPS), a expliqué l’intérêt de cette technique : « La pêche à la flottante est très efficace en eaux douces, mais nous voulons lui donner une autre dimension en l’adaptant à la pêche en mer. » Il a souligné l’importance de respecter les règlements de la Fédération internationale de pêche sportive pour garantir la pérennité de la discipline.
La rencontre des Sablettes n’est pas un événement isolé. Selon Hadj Aissa, l’association organise régulièrement des compétitions dans des barrages et zones rocheuses maritimes, mais cette édition est la première à être entièrement dédiée à la pêche à la flottante. Cette initiative fait partie d’un projet plus vaste visant à créer une Fédération nationale spécifique à cette discipline. L’ANPPS, qui regroupe actuellement 17 clubs, cherche à développer la pêche récréative en milieu marin. En plus de l’aspect sportif, cette pratique contribue à sensibiliser le public aux enjeux environnementaux, tout en incitant les jeunes à s’investir dans des activités alternatives et saines.
Valorisation du patrimoine maritime et touristique algérien
L’objectif de cette compétition est également de mettre en lumière le potentiel maritime et touristique de l’Algérie. Les organisateurs espèrent attirer l’attention des médias nationaux et internationaux sur cette activité, qui pourrait à terme contribuer à l’économie touristique du pays. Le soutien de la société civile et des acteurs locaux est crucial dans cette démarche, qui repose sur l’implication des pêcheurs, des clubs et des institutions locales pour soutenir des initiatives sportives innovantes.
La pêche à la flottante, qui permet de maîtriser la profondeur et la vitesse de la ligne, se révèle particulièrement efficace pour la capture de diverses espèces marines comme la daurade, le barbeau et la carpe. Elle est adaptée aux rivières et aux ports à courant faible ou moyen, offrant ainsi une grande précision aux pêcheurs.
Alors que cette compétition ouvre la voie à d’autres événements similaires, elle marque un tournant pour la pêche en Algérie, en offrant à la fois un terrain de compétition pour les passionnés et un moyen de valoriser l’environnement marin du pays. Les futures éditions devraient attirer davantage de participants et de spectateurs, consolidant ainsi la place de la pêche à la flottante dans le paysage sportif algérien.
M. A. T.
